A l'exception du jour de la rentrée scolaire 2015-2016 (fixé pour le 14 septembre 2015 pour les enseignants et le 15 pour les élèves), le ministère de l'Education n'a pas encore dévoilé le calendrier des vacances. Il semble que c'est en raison du «dialogue social» engagé depuis plusieurs semaines. On attend, donc, l'issue de cette concertation. C'est à la lumière des compromis obtenus qu'il sera possible de fixer un nouveau rythme scolaire. Mais la polémique est encore vive à propos de certaines mesures jugées urgentes que le ministère a jugé bon d'introduire dès le début de cette année. En effet, dans certaines régions, les nécessités sont telles qu'il faut agir d'urgence et prendre les décisions adéquates dès maintenant. Les travaux engagés au cours du «mois de l'école» traînent un peu dans certaines institutions. C'est pourquoi il faudrait en accélérer le rythme d'exécution avant la reprise. En matière d'infrastructure, le ministère a programmé l'ouverture de 40 nouvelles institutions dont 31 écoles, d'un montant de 9 millions de dinars, et 9 collèges et lycées d'un coût de 25 millions de dinars. Un intérêt plus accru a été accordé aux internats, aux cantines scolaires et aux dortoirs. A cet effet, on prévoit l'ouverture de 8 internats et 7 demi-pensionnats. Des travaux d'amélioration et d'entretien des structures existantes ont été également entrepris. La nécessité de privilégier la qualité de service dans les cantines scolaires est acquise. Car on sait que ces structures jouent un rôle social très important, notamment, dans les zones rurales. Les analyses des données concernant le décrochage scolaire ont montré que c'est le manque d'encadrement et d'assistance aux élèves défavorisés qui est, entre autres, à l'origine des échecs et des abandons. C'est en améliorant ces prestations et en fournissant des structures d'accompagnement social qu'on pourrait contribuer à résoudre quelques-uns des problèmes des élèves en difficulté. D'autres mesures seront prises, cette année, concernant le volet équipements et fournitures de supports pédagogiques. C'est ainsi que 16 millions de dinars seront consacrés aux équipements normaux (mobiliers scolaires), 8,7 millions de dinars serviront à l'équipement informatique dans les différents établissements (écoles, collèges et lycées). L'acquisition de matériel de bureaux coûtera, quant à elle, 3,7 millions de dinars. 18 autres millions de dinars iront vers les moyens pédagogiques (laboratoires, par exemple). Les équipements en supports pédagogiques (audiovisuels) et sportifs mobiliseront, respectivement, 7,5 et 2 millions dinars. En outre, on procède, actuellement, à l'approvisionnement des établissements avec 6.200 ordinateurs portables et 6.200 appareils vidéo ainsi que 300 tableaux blancs interactifs. Ces équipements, d'un coût de 5,5 millions de dinars, sont financés par la BAD (Banque africaine de développement) dans le cadre de l'intégration des TIC. En somme, le ministère a mobilisé, en tout, près de 61,9 millions de dinars pour ce volet. Plus de 200 autres millions ont été orientés vers des actions de rénovation et de maintenance. En attendant, d'autres apports financiers, l'école a des raisons d'espérer en des jours meilleurs.