Bilan contrasté des néo-promus pour un baptême qui augure des difficultés de ce changement de statut On a beau dire qu'il n'y a plus une grosse différence entre la Ligue 1 et la Ligue 2. Pourtant, à l'épreuve des faits, on se heurte à la réalité toute crue du changement brusque de grade, surtout aux tout débuts de l'aventure, lorsque les promus doivent faire le dur apprentissage et s'astreindre à la fameuse phase de rodage. Pour leur baptême, le dernier week-end, ils connurent des fortunes diverses : victoire (2-0) pour l'Union Sportive de Ben Guerdane à domicile devant la Jeunesse Sportive Kairouanaise, défaites (0-1) de l'Etoile Olympique de Sidi Bouzid sur la pelouse du Club Sportif de Hammam-Lif et de l'Avenir Sportif de Kasserine (0-2) at-home face au Club Athlétique Bizertin. Un bilan, somme toute, négatif, surtout que les nouveaux pensionnaires avaient affaire à des clubs de moyenne envergure qui occupèrent la saison dernière la deuxième moitié de tableau. Préparation tardive Il faut dire que le premier handicap a été une préparation tronquée, entamée tardivement et qui ne put jamais rattraper tout le temps perdu. Pourtant ce ne fut guère, faute d'avoir tenté de sensibiliser qui de droit sur l'urgence d'attaquer dans les meilleurs délais la phase précompétitive, les entraîneurs ayant manifesté leur impatience, voire leur désarroi. Le cas du coach kasserinois Farouk Jenhaoui qui ne bénéficia en tout et pour tout que de 25 jours de préparation, allant jusqu'à menacer de se retirer afin de mettre la pression sur ses dirigeants qui avaient visiblement la tête à autre chose. Avant de daigner rappeler les troupes et siffler la fin de la récréation pour engager l'importante étape de la préparation. Déficit physique Résultat des courses : de grosses carences au niveau des ressources physiques qui sautaient aux yeux. Aussi bien à Hammam-Lif où Sidi Bouzid fit jeu égal une heure durant avant de faiblir dans la dernière demi-heure, malgré une supériorité numérique (expulsion de Ben Romdhane, côté CSHL), encaissant un but à la 83e minute, qu'à Kasserine où les Vert et Blanc baissèrent pied dans les vingt dernières minutes (doublé du Cabiste Chedly Gherab à la 72' et 90' + 2). Seule l'USBG échappa à cette loi du manque de ressources physiques, le staff de Lotfi Sebti n'ayant jamais eu à se plaindre d'un quelconque retard de la préparation. Le facteur mercato Le mercato a également fait la différence parmi les trois promus, Ben Guerdane a été, à cet égard, l'équipe reine du marché des transferts, notamment au niveau du nombre de nouvelles recrues qui ont totalement transfiguré l'équipe. La qualité y est le métier de la Ligue 1 aussi, d'où cette première performance annonciatrice de bien d'autres exploits. Il est clair que le tartan aidant, les hommes du président Jelidi El Orf ne vont pas s'arrêter en si bon chemin. Dans l'immédiat, l'apprentissage ne sera pas naturellement évident. les néo-promus, notamment Sidi Bouzid et Kasserine, mais bien d'autres clubs de L1 aussi vont devoir serrer les dents et laisser passer avec le moins de dégâts possibles, ce premier contact avec la division d'élite en forme d'expérience traumatisante.