Le projet d'accord relatif au secteur public et à la Fonction publique convenu dans le cadre de la commission 4+4 prévoit une augmentation salariale variant entre 50 et 60 dinars selon les catégories et les fonctions et sera versée à partir de début janvier 2016, a annoncé, hier, Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). «Ce projet sera examiné dans le cadre de la commission administrative et au niveau du gouvernement», a-t-il déclaré à l'agence TAP en marge des travaux de la commission administrative nationale de l'Ugtt tenue à Hammamet. Parmi les points inclus dans le projet d'accord figurent le versement de primes spécifiques dans la fonction publique sur une durée de trois ans, à partir de juillet 2016, avril 2017 et avril 2018, moyennant une valeur variant entre 105 et 150 dinars, a-t-il ajouté. Concernant le secteur public, qui bénéficiera pour la première fois de primes spécifiques, le versement aura lieu à partir de janvier 2016, puis janvier 2017 et enfin en janvier 2018. Le responsable syndical a qualifié «de positif» ce projet d'accord qui touchera près de 800 mille salariés et prendra en considération les conditions économiques du pays, tout en veillant à préserver leur pouvoir d'achat. Notons que le projet d'accord relatif aux augmentations salariales dans la fonction publique et le secteur public était à l'ordre du jour de la réunion, hier à Hammamet, de la commission administrative nationale de l'Union générale tunisienne du travail, a déclaré à la TAP le secrétaire général adjoint de l'Ugtt, Sami Tahri. Outre ce projet d'accord convenu entre le gouvernement et la commission des négociations, la commission devait examiner les autres points qui ont fait l'objet de négociations, notamment les majorations salariales, l'amendement de la loi générale de la fonction publique ainsi que les lois relatives aux institutions et établissements publics, en plus du dossier des chantiers, a-t-il dit. Tahri a, par ailleurs, fait savoir que ce projet d'accord sera d'abord soumis à l'approbation de la commission administrative et par la suite au gouvernement afin de fixer les délais de sa signature. Secteur privé : le blocage Par ailleurs, le responsable syndical a fait savoir que la grève des instituteurs est maintenue en l'absence d'un accord avec le gouvernement au sujet des revendications des enseignants, notamment celles relatives aux promotions exceptionnelles. Pour sa part, le secrétaire général adjoint chargé du secteur privé, Belgacem Ayari, a indiqué que les négociations au sujet des majorations salariales dans le secteur privé n'ont pas avancé en raison de l'attitude de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) qui n'a pas répondu favorablement aux revendications des travailleurs du secteur dont le nombre est estimé à 1 million 500 mille. Interrogé sur les déclarations du chef du gouvernement relatives à la signature, fin septembre 2015, d'un accord au sujet des négociations dans le secteur privé, Ayari a formulé le souhait de voir les accords convenus entre les partenaires sociaux se concrétiser.