Des quantités de dattes de la variété «Deglet Nour» seront achetées auprès des petits agriculteurs par le Groupement interprofessionnel des fruits en tenant compte des normes de qualité et de la réglementation en vigueur. Le Conseil d'administration du Groupement interprofessionnel des fruits (GIF) a décidé, au cours d'une réunion tenue, jeudi 5 novembre dernier, de prendre les mesures nécessaires en vue de contribuer à résoudre les problèmes auxquels font face les producteurs. Cette réunion a été consacrée, en effet, à l'examen les difficultés constatées au niveau de la commercialisation. Les griefs des agriculteurs ont porté notamment sur les prix imposés par les exportateurs lesquels prix ne correspondent pas à ceux qu'ils ont proposés. A noter que les quantités de dattes produites au cours de cette nouvelle campagne sont de l'ordre de 246.000 tonnes, soit une évolution de 10% par rapport à la campagne de 2014. Les quantité de «Deglet Nour» ont atteint, elles, les 182.500 tonnes. Rééchelonnement des dettes Le GIF a proposé la tenue d'une séance de travail urgente, sous l'égide de la présidence du gouvernement, en vue d'intervenir auprès des banques qui seraient appelées à rééchelonner les dettes des exportateurs et à atténuer les problèmes liés au financement de la campagne actuelle, de manière à accélérer le rythme de la récolte des dattes. Par ailleurs, le GIF a été chargé de commencer, à partir du 6 novembre 2015, d'acheter des quantités de dattes «Deglet Nour» auprès des petits agriculteurs en tenant compte des normes de qualité et de la réglementation en vigueur. Une avance sera octroyée aux producteurs à raison d'un dinar pour le kilogramme, en remplacement de la subvention pour le stockage. Le but en est d'encourager la consommation intérieure et de réguler le marché local. Un dossier détaillé sera préparé, à cet effet, en coordination avec l'autorité de tutelle, pour le présenter à la présidence du gouvernement appelée, à son tour, à définir les quantités à acheter et les sources de financement. Le représentant du Groupement a indiqué que ces mesures s'inscrivent dans le cadre de ses prérogatives, notamment pour ce qui concerne la régulation du marché, en utilisant les mécanismes appropriés, et ce, en collaboration avec les structures professionnelles et administratives concernées. Le Groupement participe, aussi, à promouvoir l'exportation des dattes vers les marchés traditionnels et nouveaux. Plus de contrôle technique Par ailleurs, une réunion avec les ministres de l'Agriculture et de l'Industrie ainsi qu'avec la secrétaire d'Etat chargée des Finances a été tenue récemment. Il a été décidé de fixer les prix de vente minimum et maximum des dattes sur le marché local par le ministère du Commerce. Cette décision — qui se référe à la loi de la concurrence — a été prise en concertation avec l'UTICA, l'UTAP et les gouverneurs de Tozeur et de Kébili. Elle vise à définir les prix à la production et ceux pratiqués sur le marché. La même réunion, à laquelle ont assisté aussi les professionnels et des députés, a débouché sur la décision selon laquelle l'exportation des dattes par voie terrestre ne sera plus soumise au contrôle technique de la qualité. Cette mesure permettra de résoudre les problèmes auxquels les professionnels font face au niveau de l'écoulement du produit. Il sera possible, désormais, de vendre les dattes sur les points de vente du producteur au consommateur, au nombre de 11 points de vente, qui ont été choisis en concertation avec les professionnels du secteur. Il a été décidé, de même, de renforcer l'exportation vers la Libye. Les agriculteurs seront soutenus afin de stocker 4.000 tonnes de dattes par le GIF. Les quantités de dattes déjà exportées jusqu'ici sont de l'ordre de 9800 tonnes, contre 9600 au cours de la même période de la saison écoulée. Les exportations pourront atteindre les 110.000 tonnes. Au sujet de la création d'un Office des dattes dans l'une des régions du Sud, proposée par certains professionnels, il a été décidé de discuter ce point au cours d'un Conseil ministériel.