Les conventions signées hier avec l'Union européenne visent notamment à améliorer la formation professionnelle, faciliter l'insertion professionnelle et favoriser l'investissement privé dans l'économie verte en stimulant la gouvernance locale Trois conventions ont été signées hier au siège du ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale en présence de Mme Laura Baeza, ambassadrice chef de la délégation européenne en Tunisie, M. Yassine Brahim, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, et M. Zied Ladhari, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi. La première convention, dont le budget est de 3 millions d'euros, concerne la contribution de la facilité d'investissement pour le voisinage au programme d'appui à la formation et à l'insertion professionnelle. Le programme d'appui à la formation et à l'insertion professionnelle, dont le budget global est de 28.400.000 euros, favorise l'employabilité et l'intégration des jeunes dans le monde du travail. Le but est de rendre le dispositif de la formation professionnelle plus efficace pour qu'il puisse constituer un vecteur d'insertion des diplômés dans le marché de l'emploi par l'amélioration de la qualité des formations et le renforcement de la liaison de la formation avec le monde du travail en encourageant l'ouverture du dispositif de la formation sur l'environnement économique. Faciliter l'investissement en Tunisie La deuxième convention concerne la contribution de la facilité d'investissement pour le voisinage à la ligne de crédit (Agence française pour le développement, Banque européenne d'investissement et Banque européenne pour la reconstruction et le développement) pour le projet intitulé «Sustainable, Use of natural resources and Energy Finance in Tunisia». Ce projet, dont le budget est de 133.200.000 euros, a pour objectif de soutenir les priorités nationales dans le domaine de l'énergie et de l'environnement et d'accroître les investissements nécessaires dans le but de créer un effet démonstratif sur le marché. Il s'agit aussi de fournir l'appui aux institutions financières et à leurs clients pour stimuler le financement des projets de gestion durable des ressources naturelles et en particulier l'énergie propre. Enfin, la troisième convention concerne le financement du programme d'initiative régionale d'appui au développement économique et durable (Irada) pour un budget de 32 millions d'euros. Le programme en question vise à contribuer à l'accélération du développement économique local et à l'amélioration de l'employabilité des habitants dans huit régions qui sont Bizerte, Jendouba, Sidi Bouzid, Sfax, Gabès, Médenine, Gafsa et Kasserine. Dans son intervention, Mme Laura Baeza a mis en exergue l'appui de la politique européenne de voisinage au secteur privé. Il s'agit aussi de réduire les disparités entre les régions et de rapprocher la formation professionnelle du marché de l'emploi. A la faveur du programme prévu, il sera possible d'améliorer l'employabilité des habitants dans les régions sélectionnées. Une consultation a été effectuée avec l'implication du secteur privé pour connaître ses besoins. L'Union européenne s'intéresse aussi au dialogue public-privé en favorisant les avantages comparatifs de la Tunisie et en réduisant les obstacles qui se dressent devant l'intégration des jeunes diplômés et les entreprises. Par ailleurs, un appel à propositions sera lancé à l'intention du secteur privé, en vue de sélectionner les meilleurs projets qui seront financés dans le cadre de ce programme. Un accompagnement à l'emploi sera également assuré. Approche d'intervention innovante De son côté, M. Yassine Brahim estime que le programme Irada se distingue par «son approche d'intervention innovante». Il vise à renforcer les capacités des acteurs locaux, concevoir et mettre en œuvre des projets structurants au niveau régional et local en les dotant de moyens financiers sous forme de subventions en plus de l'assistance technique. Et d'ajouter que «le programme vise en particulier à contribuer à l'accélération du développement économique local en Tunisie, en améliorant la compétitivité des entreprises ainsi que l'employabilité des citoyens». Pour ce faire, le programme prévoit le renforcement du rôle du secteur privé dans le développement économique durable dans les régions ciblées, l'amélioration de la qualité et de la pertinence de l'offre de la formation initiale, continue et des services d'accompagnement à l'emploi. L'objectif est de satisfaire les besoins du marché du travail national et international et de pérenniser la participation structurée des acteurs régionaux au développement du secteur privé et à la gouvernance de la formation professionnelle. M. Zied Ladhari estime, quant à lui, que «l'appui de l'Union européenne à la Tunisie constitue une chance, mais il faut aussi que nous comptions sur nous-mêmes pour pouvoir avancer». Selon le ministre, la responsabilité est très lourde et il faut réussir par l'innovation. L'une des conventions signées concerne la problématique de la formation qui constitue une préoccupation majeure de la Tunisie. Il a remercié, en outre, l'Union européenne pour son soutien à notre pays lors de sa transition économique.