Intensification des préparatifs en vue d'un Mondial encore menacé par le coronavirus ! Nos internationaux déposeront leurs valises ce matin à Nabeul pour le troisième stage programmé dans le cadre des préparatifs du championnat du monde qu'abritera l'Egypte au mois de janvier prochain. Entourés de leurs staffs technique, médical et administratif, ils y passeront une semaine de boulot qui sera sans relâche : séances quotidiennes d'entraînement, de musculation et de visionnage. Toutefois, il est regrettable de constater qu'à l'instar des deux précédents rassemblements ,celui d'aujourd'hui aura un goût d'inachevé, étant donné qu'il ne sera entrecoupé d'aucun match amical qui aurait pourtant servi au sélectionneur national Sami Saïdi au niveau de l'application. En réalité, ce manque à gagner, sans doute alarmant à force de persister, est indépendant de la volonté de la fédération. La faute est plutôt à l'épidémie du coronavirus dont l'effet dévastateur a dissuadé clubs tunisiens et sélections étrangères à conclure des tests amicaux avec le sept national. Ce dernier, qui en est déjà à son troisième cas de contamination par la Covid-19, vient de jeter son dévolu sur son homologue algérien qui a, certes, accepté de venir en Tunisie, mais dont l'arrivée se fait toujours attendre, à cause de la fermeture des frontières entre les deux pays, coronavirus oblige. C'est d'ailleurs pour la même raison que la participation aux trois prochains tournois de Suisse, du Qatar et de Bahreïn épinglés au programme de la campagne de préparation du Mondial est de plus en plus compromise ! Ira-t-on en Egypte ? Pire encore, la menace plane aussi sur le Mondial lui-même. C'est que l'Egypte est toujours classée par l'OMS parmi les pays les plus infectés par cette épidémie et les moins performants en matière de lutte contre l'épidémie. Et dire que la période de déroulement dudit rendez-vous (mois de janvier) est considérée par des experts internationaux en microbiologie comme un terrain fertile à la poursuite de la propagation du virus. Cette sombre prévision a fini par faire mouche en Europe, berceau et cœur battant du handball dans le monde où des pays comme la France, l'Allemagne et la Russie brandissent déjà la menace de boycotter le Mondial d'Egypte. Une menace vue d'un mauvais œil par les organisateurs et par l'IHF (Fédération internationale de handball ). Pour les premiers, un boycott a de quoi les blesser dans leur orgueil, tout en ôtant à la compétition une bonne partie de son attrait, sans compter la chute des recettes émanant des sponsors et des droits télévisés. Un report de ce championnat universel serait alors le pire des scénarios pour un pays qui a déjà dépensé , jusqu'à présent, plus de 100 millions de dollars en préparatifs. De toute façon, les Egyptiens dans leur quête de maintenir, coûte que coûte, le déroulement du Mondial à sa date initiale, peuvent compter sur un soutien de poids, à savoir leur compatriote et homme fort de l'IHF, Hassen Moustapha. En effet, celui-ci semble résolument décidé à faire front contre le report, allant jusqu'à recommander récemment l'hébergement des sélections participantes dans des hôtels isolés en Egypte, tout en optant pour la formule de la vidéoconférence concernant les déclarations d'après-match ! Aura-t-il gain de cause, le docteur Hassen ? Ou finira-t-il par céder face à une pandémie qui, ne l'espérons pas, continuerait de frapper fort ?