Les travaux de réaménagement de l'avenue 14 Janvier, la deuxième plus grande avenue de la ville de Kasserine, seront entamés, au début de l'année 2016, d'après des déclarations des autorités régionales. Ce projet, programmé depuis 2012 et dont le coût initial s'élève à 459 000 dinars, a été retardé faute de financements, a déclaré à la correspondante de la TAP le gouverneur de Kasserine, Chedli Bouallègue. Il a indiqué que tous les problèmes derrière le blocage du projet ont été résolus et son coût a été même augmenté pour atteindre 3,6 milliards. Le projet comporte, entre autres travaux, le renforcement et l'asphaltage de la route (3 km) et son extension pour qu'elle soit à double voie, l'éclairage public, la mise en place d'un réseau de gestion des eaux de ruissellementde 1750 mètres de longueur. La municipalité de Kasserine a déjà entamé l'aménagement de la route périphérique parallèle à l'avenue et l'élaboration d'un plan de circulation temporaire dans le cadre des préparatifs pour le démarrage du projet. Le réaménagement de l'avenue 14 Janvier, deuxième avenue de la ville de Kasserine, créée dans les années 70, permettra de décongestionner le trafic routier au centre-ville. Il faut sauver la forêt de Ganfoudia Sur un autre plan, la forêt de Ganfoudia, située dans la zone agricole d'El Arich à Kasserine, se dégrade de plus en plus à cause des pratiques et agressions de la part des marchands et exploitants de carrières anarchiques de sable et des propriétaires de tracteurs de transport de matières premières dans la région. Les pratiques de ces derniers, qui détruisent parfois des arbres âgés de plus de 70 ans et transforment les surfaces plantées en carrières pour l'extraction du sable, ont causé la perte d'une surface de 14 hectares de ce domaine de l'Etat s'étendant sur 100 hectares et au couvert végétal riche en plantes médicinales et ornementales. Une partie de la forêt est déjà transformée en décharge anarchique, où les riverains déversent des déchets en tous genres. Les cultures et les terres agricoles de la zone d'El Arich (350 hectares) sont, à cause de ces atteintes, exposées aux catastrophes naturelles (avancée du sable...), d'autant plus que la forêt sert de siège protégeant les exploitations des agriculteurs de cette région. Les agriculteurs de la zone d'El Arich ont lancé des alertes et appelé les autorités à intervenir pour faire respecter la loi et sauver cette richesse naturelle. Mahmoud Rahmouni, représentant de la municipalité de Kasserine, a déclaré à la correspondante de la TAP que la municipalité ne peut pas intervenir seule, mais en coordination avec le Commissariat régional au développement agricole et les directions des forêts, de l'environnement et de l'équipement. «La municipalité a dépêché des agents sur place pour contrôler et noter les infractions», a-t-il ajouté, faisant savoir qu'une réunion sera organisée très bientôt avec les intervenants précités pour prendre les mesures nécessaires à la protection de la forêt. Il a cité au nombre des mesures envisagées, l'identification de nouvelles carrières de sable dont l'exploitation est conforme aux lois en vigueur, le reboisement des superficies détériorées et la création d'un parc de loisirs pour les familles.