Le ministère public a ordonné, hier, la libération de Slim Chiboub, pour expiration de la durée maximale de détention préventive, selon les déclarations du porte-parole du Parquet et du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Kamel Barbouch. Il a indiqué à l'agence TAP que la durée légale de la détention préventive est de 14 mois, ajoutant que le juge d'instruction est appelé à clore l'enquête et à décider soit de libérer l'accusé ou de le maintenir en prison. Selon le porte-parole, le ministère public se trouve dans l'obligation d'ordonner la libération de Slim Chiboub. Dans le cas contraire, ce dernier serait en détention illégale, a-t-il expliqué. Le juge d'instruction en charge de l'affaire Slim Chiboub avait décidé à deux reprises de le libérer, mais la chambre d'accusation avait interjeté appel. Slim Chiboub, homme d'affaires et gendre du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, avait été arrêté le 18 novembre 2014 à son arrivée à l'aéroport d'Enfidha avant sa comparution devant le Parquet pour subir un interrogatoire, après avoir été condamné par contumace à deux reprises pour «corruption financière et blanchiment d'argent». L'avocat de Slim Chiboub, Me Kamel Ben Messaoud, a indiqué hier qu'en se basant sur l'article 85 du code de procédure pénale, la durée maximale de détention préventive est de 14 mois (420 jours). De ce fait, le délai de détention préventive de son client a expiré lundi 11 janvier, ce qui signifie que le juge d'instruction doit, obligatoirement, le libérer. «Nous sommes face à une situation de libération obligatoire qui n'est pas soumise au pouvoir discrétionnaire du juge d'instruction et ne dépend pas de l'accord ou du refus du ministère public», a-t-il précisé.