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On a beaucoup à apprendre des Boliviens
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 02 - 2016


Par Abdel Aziz HALI
Mercredi 24 février 2016, la Bolivie a donné la preuve que c'était l'un des pays les plus démocratiques de la planète bleue. En effet, après avoir élu en 2005 un chef syndicaliste et amérindien comme président du pays en la personne d'Evo Morales, lors du référendum visant à modifier l'article 168 de la Constitution de 2009 ayant pour objectif de baliser le terrain à un quatrième mandat ( 2020-2025) au chef de l'Etat en exercice. Or, 51,3% des six millions d'électeurs ont répondu « non ». Un événement rarissime dans les contrées tiers-mondistes.
Il faut dire que dans les pays de l'Amérique latine et surtout en Afrique, on est plutôt habitués à des présidents dinosaures qui se battent bec et ongles pour s'accrocher au pouvoir au grand dam de leurs peuples et en passant, toujours, par des référendums fomentés, dont les résultats sont généralement connus d'avance.
Si les Boliviens se sont exprimés par le vote contre les ambitions de leur président, le « fair-play » de ce dernier est tout à son honneur. « Nous respectons les résultats, cela fait partie de la démocratie », avait déclaré le dirigeant socialiste lors d'une conférence de presse au palais présidentiel, avant d'ajouter : « Nous avons perdu la bataille, mais pas la guerre...La lutte continue ».
Sous d'autres cieux, soit le vote est interdit comme c'est le cas en Corée du Nord et à Cuba ou bien on organise des référendums fantoches pour faire une rallonge constitutionnelle. D'ailleurs, en Afrique, les exemples sont nombreux. Au dernières nouvelles, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans en Ouganda, a été réélu, samedi dernier, président pour un cinquième mandat avec un score de 60,75% des voi, loin devant son rival, Kizza Besigye (35,37%).
Un tel écart a laissé l'opposition accuser la Commission d'être partisane et de couvrir les fraudes commises par le régime, et, par conséquent, de ne pas reconnaître la victoire de M. Museveni. Idem au Burundi où sans surprise, la commission électorale a annoncé, vendredi 24 juillet 2015, la victoire du chef de l'Etat sortant Pierre Nkurunziza, réélu dès le premier tour avec 69,4 % des voix. Les élections du 21 juillet ont a été boycottées par une large partie de l'opposition, qui a estimé que ce troisième mandat consécutif de Pierre Nkurunziza, déjà élu à la tête de l'Etat en 2005 et en 2010, est contraire à la Constitution. Depuis le pays a sombré dans le chaos.
Toujours dans le Continent africain et plus précisément au Congo Brazzaville, contrairement au référendum bolivien, le projet de nouvelle Constitution, permettant au président congolais Denis Sassou-Nguesso de se représenter pour un troisième mandat en 2016, a obtenu un score soviétique de 92,96% des suffrages exprimés avec un taux de participation de 72,44%. Des résultats aussi taxés de « tricherie » par l'opposition et surtout non reconnus par l'Elysée.
De l'autre rive du fleuve Congo, avec 15 printemps à la tête du RDC, le président Joseph Kabila continue d'entretenir le suspense sur un éventuel troisième mandat « anticonstitutionnel » en novembre 2016. Semant le doute dans le camp de ses alliés et en jouant les prolongations à travers un calendrier flou pour des présidentielles sensées se tenir en novembre 2016, tout porte à croire qu'au pays du Tout-Puissant Mazembe, le maître de Kinshasa n'est pas prêt à honorer ses promesses et de se limiter à deux mandats.
De son côté, le chef de l'Etat rwandais Paul Kagame n'a pas dérogé à cette règle en annonçant son intention de briguer un troisième mandat à la tête du pays, en 2017. En outre, à l'image de la plupart des pays africains, lors du référendum de 2015, les Rwandais ont approuvé une révision de la Constitution devant permettre à Paul Kagame, 58 ans, de se présenter pour un nouveau mandat l'année prochaine. Le «oui» a obtenu 98,4 % des voix, contre 1,6 % pour le «non». Théoriquement, Kagame pourrait potentiellement diriger le pays jusqu'en 2034.
Enfin, on ne peut pas passer inaperçu sans évoquer le cas de Robert Mugabe, président du Zimbabwe depuis 1987 et celui de son successeur à la tête de la présidence de l'Union Africaine, le Tchadien Idriss Déby, qui est déjà dans son quatrième mandat après une modification constitutionnelle par ses députés en 2004, levant dans la foulée la limitation des mandats présidentiels auparavant fixée à deux.
Voilà pourquoi les résultats du référendum bolivien sont pleins d'enseignements. À méditer!


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