Tunisie : Les Aigles de Carthage gagnent trois places au classement FIFA    30 greffes d'organes ont été réalisées au cours des neuf derniers mois    Tunisie : Bilan des précipitations enregistrées durant les dernières 24 heures    L'or explose et dépasse les 4 200 dollars l'once, un sommet historique    Tunisie : Dans le projet de loi de finances... L'Etat prend en charge les salaires des recrues du secteur privé    Tunisie vs Brésil : Le choc amical à ne pas manquer !    Tunisie : le 16 octobre, dernier délai pour déposer vos déclarations fiscales    Projet de loi de finances 2026 : l'Etat soutient l'huile d'olive conditionnée    Ecoliers et lycéens : vos vacances d'été sont programmées !    Habib Touhami: La confrérie doublement "maudite" des orphelins    Pêche au poulpe : la fermeture de la saison prolongée d'un mois supplémentaire    PLF 2026 : une taxe de 2 dinars sur les achats supérieurs à 100 dinars dans les grandes surfaces    Météo en Tunisie : chutes de pluies éparses et temporairement orageuses attendues    Rafah : des préparatifs en cours pour la réouverture du point de passage entre Gaza et l'Egypte    Le 29 octobre prochain, coup d'envoi de la 9ème édition du festival de la grenade de Testour    Décès de l'acteur tunisien Ali Fersi    Projet de loi 2026: qui paiera la taxe sur la fortune et à quel taux ?    Embauche des diplômés : l'Etat prend en charge jusqu'à 100% des cotisations sociales    Tetra Pak et Swan Neck Bio collaborent pour offrir de nouveaux aliments    Hassna Jiballah veut faire des sociétés communautaires la nouvelle locomotive sociale    Procès de Mustapha Djemali et Abderrazak Krimi : la solidarité humanitaire sur le banc des accusés    Projet de loi 2026 : les salaires et pensions en hausse    Nouveau classement des passeports les plus puissants au monde... Singapour en tête    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    L'« Engagement patriote » face au silence du régime et à la moquerie    Tunis : Jusqu'à 31 ans de prison pour un réseau international de trafic de cocaïne    Budget 2026 : la Banque centrale prêtera 11 milliards de dinars à l'Etat tunisien    Indonésie : un séisme de 6,5 frappe la province de Papouasie    CEREMONIE DU FARK : AMOR ZBIDI    La Tunisie plaide pour le recouvrement des fonds détournés aux Nations Unies    Etats-Unis : la Cour suprême pourrait restreindre les protections électorales des minorités    Le SNJT rend hommage aux journalistes tunisiens de la flottille Al Soumoud    La CNSS prolonge le délai de dépôt des déclarations de salaires et de paiement des cotisations    Mohamed Ennaceur soutient le lancement de l'initiative politique "Engagement national" à Tunis    Cristiano Ronaldo devient le roi des qualifications pour la Coupe du Monde    Tunisie : lancement du chantier de restauration du mur du vieux port de Ghar El Melh    Alerte Météo : pluies abondantes, grêle et rafales de vent sur plusieurs régions    Cristiano Ronaldo devient le meilleur buteur de l'histoire des qualifications à la Coupe du monde    L'entité sioniste rouvre le passage de Rafah et autorise l'entrée de 600 camions d'aide humanitaire à Gaza    Aujourd'hui Fête de l'Evacuation: La mémoire d'un peuple libre    Tennis de table : Fadwa Garci et Abir Haj Salah offrent à la Tunisie le bronze en double féminin    Arrestation du rappeur Kamara    Ciao ! Claudia    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Testour se prépare pour la 9e édition du Festival de la Grenade !    Douze sculpteurs en exposition collective : Mémoire de la main (Album photos)    Jamila Boulakbeche explose les records tunisien et arabe à Martigues    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



On a beaucoup à apprendre des Boliviens
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 02 - 2016


Par Abdel Aziz HALI
Mercredi 24 février 2016, la Bolivie a donné la preuve que c'était l'un des pays les plus démocratiques de la planète bleue. En effet, après avoir élu en 2005 un chef syndicaliste et amérindien comme président du pays en la personne d'Evo Morales, lors du référendum visant à modifier l'article 168 de la Constitution de 2009 ayant pour objectif de baliser le terrain à un quatrième mandat ( 2020-2025) au chef de l'Etat en exercice. Or, 51,3% des six millions d'électeurs ont répondu « non ». Un événement rarissime dans les contrées tiers-mondistes.
Il faut dire que dans les pays de l'Amérique latine et surtout en Afrique, on est plutôt habitués à des présidents dinosaures qui se battent bec et ongles pour s'accrocher au pouvoir au grand dam de leurs peuples et en passant, toujours, par des référendums fomentés, dont les résultats sont généralement connus d'avance.
Si les Boliviens se sont exprimés par le vote contre les ambitions de leur président, le « fair-play » de ce dernier est tout à son honneur. « Nous respectons les résultats, cela fait partie de la démocratie », avait déclaré le dirigeant socialiste lors d'une conférence de presse au palais présidentiel, avant d'ajouter : « Nous avons perdu la bataille, mais pas la guerre...La lutte continue ».
Sous d'autres cieux, soit le vote est interdit comme c'est le cas en Corée du Nord et à Cuba ou bien on organise des référendums fantoches pour faire une rallonge constitutionnelle. D'ailleurs, en Afrique, les exemples sont nombreux. Au dernières nouvelles, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans en Ouganda, a été réélu, samedi dernier, président pour un cinquième mandat avec un score de 60,75% des voi, loin devant son rival, Kizza Besigye (35,37%).
Un tel écart a laissé l'opposition accuser la Commission d'être partisane et de couvrir les fraudes commises par le régime, et, par conséquent, de ne pas reconnaître la victoire de M. Museveni. Idem au Burundi où sans surprise, la commission électorale a annoncé, vendredi 24 juillet 2015, la victoire du chef de l'Etat sortant Pierre Nkurunziza, réélu dès le premier tour avec 69,4 % des voix. Les élections du 21 juillet ont a été boycottées par une large partie de l'opposition, qui a estimé que ce troisième mandat consécutif de Pierre Nkurunziza, déjà élu à la tête de l'Etat en 2005 et en 2010, est contraire à la Constitution. Depuis le pays a sombré dans le chaos.
Toujours dans le Continent africain et plus précisément au Congo Brazzaville, contrairement au référendum bolivien, le projet de nouvelle Constitution, permettant au président congolais Denis Sassou-Nguesso de se représenter pour un troisième mandat en 2016, a obtenu un score soviétique de 92,96% des suffrages exprimés avec un taux de participation de 72,44%. Des résultats aussi taxés de « tricherie » par l'opposition et surtout non reconnus par l'Elysée.
De l'autre rive du fleuve Congo, avec 15 printemps à la tête du RDC, le président Joseph Kabila continue d'entretenir le suspense sur un éventuel troisième mandat « anticonstitutionnel » en novembre 2016. Semant le doute dans le camp de ses alliés et en jouant les prolongations à travers un calendrier flou pour des présidentielles sensées se tenir en novembre 2016, tout porte à croire qu'au pays du Tout-Puissant Mazembe, le maître de Kinshasa n'est pas prêt à honorer ses promesses et de se limiter à deux mandats.
De son côté, le chef de l'Etat rwandais Paul Kagame n'a pas dérogé à cette règle en annonçant son intention de briguer un troisième mandat à la tête du pays, en 2017. En outre, à l'image de la plupart des pays africains, lors du référendum de 2015, les Rwandais ont approuvé une révision de la Constitution devant permettre à Paul Kagame, 58 ans, de se présenter pour un nouveau mandat l'année prochaine. Le «oui» a obtenu 98,4 % des voix, contre 1,6 % pour le «non». Théoriquement, Kagame pourrait potentiellement diriger le pays jusqu'en 2034.
Enfin, on ne peut pas passer inaperçu sans évoquer le cas de Robert Mugabe, président du Zimbabwe depuis 1987 et celui de son successeur à la tête de la présidence de l'Union Africaine, le Tchadien Idriss Déby, qui est déjà dans son quatrième mandat après une modification constitutionnelle par ses députés en 2004, levant dans la foulée la limitation des mandats présidentiels auparavant fixée à deux.
Voilà pourquoi les résultats du référendum bolivien sont pleins d'enseignements. À méditer!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.