Le temps d'un match, les Marsois ont fait oublier aux observateurs qu'ils viennent d'accéder, il y a à peine trois mois, en deuxième division. Avant-hier, ils ont livré, à l'occasion de la demi-finale de la Coupe de Tunisie, une prestation digne de leur rang de spécialistes. Quand on dit Avenir Sportif de La Marsa, on dit spécialiste de la Coupe de Tunisie. Par ailleurs, quand on évoque le palmarès de l'ASM, on parle forcément de la spécialiste de Dame Coupe. L'ASM a remporté cinq trophées de la Coupe de Tunisie et a été finaliste à huit reprises. Certes, ce n'est pas le club le plus titré de la Coupe, mais il est connu pour en être un candidat sérieux. La coutume voulait que les « Vert et Jaune » jouent les outsiders en championnat où ils se positionnent en milieu de tableau. Dans le meilleur des cas, ils collent au peloton de tête et terminent cinquièmes au classement. Par contre, ils sont redoutables en Coupe de Tunisie, une épreuve pour laquelle ils concentrent tous les efforts. Bref, un spécialiste redoutable de la Coupe de Tunisie qui maîtrise parfaitement son sujet : c'est l'image transmise par les Marsois vendredi soir à l'occasion de la première demi-finale disputée contre l'USBG. Le temps d'un match, les Marsois ont fait oublier aux observateurs qu'ils viennent d'accéder il y a à peine trois mois à la deuxième division. Avant-hier, ils ont livré, à l'occasion de la demi-finale de la Coupe de Tunisie, une prestation digne de leur rang de spécialistes. Métier et aisance On n'a pas attendu longtemps pour connaître les intentions des banlieusards qui, d'entrée, ont imposé leur rythme de jeu. Un premier quart d'heure intense durant lequel ils ont joué l'offensive, acculant leur adversaire dans ses derniers retranchements. Quatorze minutes chrono et seulement deux occasions nettes ont suffi aux « Vert et Jaune » pour composter leur billet pour la finale. Par ailleurs, le but d'Oussama Amdouni en dit long sur la maîtrise des Marsois de leur sujet. Ils ont vite saisi la fragilité de la défense sudiste. Amdouni a profité d'un mauvais placement des défenseurs axiaux. Il a eu du flair d'accélérer, avant de dribbler Ben Khedher pour se trouver seul face au gardien Kalaï. Un gardien expérimenté qui n'a pu rien faire face au tir cadré et puissant de l'attaquant marsois. La suite des débats était un classique. Conscients de leur statut de club divisionnaire, les Marsois n'ont pas pris la grosse tête. Ils n'ont pas cherché à confirmer leur ascendant par un deuxième car ils savaient que, s'ils continuaient à jouer l'offensive, ils allaient créer des brèches dans leur zone de réparation, ce qui aurait profité aux attaquants sudistes. Jusqu'au bout et malgré la différence de moyens humains (il faut reconnaître que l'effectif de l'USBG est beaucoup mieux loti), les Marsois se sont défendus jusqu'au bout. Mieux, ils n'ont pas permis aux attaquants sudistes de s'exprimer pleinement dans les 30 derniers mètres. Par ailleurs, on a dénombré en tout et pour tout quatre occasions nettes de l'USBG, à raison de deux actions nettes par mi-temps. Bref, les banlieusards ont donné vendredi soir une leçon de bravoure et, par là même, livré un message : les experts sont de retour. La qualification pour la finale de la Coupe de Tunisie est la meilleure motivation pour entamer le prochain exercice avec pour objectif : l'accession en Ligue 1.