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7e conférence internationale sur la garantie Mena 2023 : L'impératif de «verdir» les investissements
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 10 - 2023

Un investissement vert annuel de 5.000 milliards de dollars d'ici à 2025 constitue une référence en matière d'investissement dans l'économie réelle pour évaluer les progrès réalisés dans l'écologisation du système financier.
La Société tunisienne de garantie (Sotugar) a abrité, les 24 et 25 octobre, la 7e Conférence internationale des sociétés et programmes de garantie dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) sous le thème « Les institutions de garantie, des décennies d'activités : réalités et défis ». L'objectif de cette conférence est d'aborder la situation économique actuelle.
Des milieux naturels sévèrement altérés
Dans ce contexte, Mounir Majdoub, expert, spécialiste dans les questions liées à l'énergie, l'environnement et le développement durable, a mentionné dans sa présentation la garantie des financements propres, amis de l'environnement et de l'économie verte. Il a précisé que 75 % du milieu terrestre et 66% du milieu marin sont «sévèrement altérés » à ce jour par les activités humaines dont 47% de réduction de l'étendue et de l'état des écosystèmes mondiaux par rapport à leur état naturel estimé.
Selon lui, environ 60 milliards de tonnes de ressources renouvelables et non renouvelables sont extraites dans le monde chaque année, soit une hausse de près de 100 % depuis 1980. Il a aussi fait savoir que 87% des zones humides présentes au 18e siècle ont été perdues en 2000. La perte de zones humides est trois fois plus rapide que la perte de forêts. Majdoub a, par ailleurs, ajouté que des « changements transformateurs » sont nécessaires pour restaurer et protéger la nature.
Les intérêts particuliers doivent être dépassés pour le bien de tous. Pour ce faire, il est impératif de « verdir » les investissements. L'investissement vert ne se limite pas uniquement à l'atténuation des changements climatiques. L'investissement vert est tout investissement qui contribue à éviter et à réduire les impacts des activités économiques sur l'environnement (comme la production et la consommation) mais aussi la restauration et la régénération des écosystèmes naturels, l'adaptation et la résilience climatique.
Le déficit du capital climatique demeure inchangé. Un investissement vert annuel de 5.000 milliards de dollars, d'ici 2025, constitue une référence en matière d'investissement dans l'économie réelle pour évaluer les progrès réalisés dans l'écologisation du système financier.
Des politiques monétaires restrictives
Les obligations durables comprennent les obligations vertes, sociales, durables et liées au développement durable. Le marché des obligations durables devrait afficher une tendance à la hausse en 2023, selon l'équipe de recherche « ESG Fixed Income » du Crédit Agricole. Les émissions mondiales d'obligations durables pourraient atteindre 880 milliards d'euros en 2023, soit une hausse de 30 % par rapport à 2022. En 2008, la Banque mondiale a émis l'une des toutes premières obligations vertes de l'histoire. Le financement « vert » passerait par une forte intervention de l'Etat, des institutions internationales et des fonds de garantie ».
De son côté, Tahar Ben Hatira, président-directeur général de la « Sotugar », a présenté une synthèse de la première journée de cette rencontre en soulignant que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi, avait rappelé qu'« il est aujourd'hui admis que nos pays, à faibles revenus, évoluent dans un environnement géopolitique et économique très compliqué et en mutation profonde exacerbée par des politiques monétaires restrictives. Le financement des petits et moyens projets productifs et créateurs d'emplois est la véritable vocation du rôle économique et social responsable des banques et des établissements de financement ».
Jules Ngankam, directeur général du groupe Fonds africain de garantie (AGF), a rappelé dans son intervention que seulement 5% des crédits octroyés par les banques sont couverts par un mécanisme de garantie. C'est donc un défi sur lequel devront travailler toutes les parties.
Ben Hatira a assuré que Najla Bahr, directrice exécutive du « Credit Guarantee Company in Egypt » (CGC Egypte) et présidente du réseau « Emgn », a par ailleurs attiré notre attention sur l'absence d'institution de garantie dans certains pays tels que la Libye, le Soudan et la Syrie. A ce titre, nous lançons un appel pour apporter toute notre expertise à ces pays pour les soutenir dans toute démarche envisagée, d'autant plus qu'il s'agit de pays qui traversent une période de crise à différents niveaux et que le mécanisme de garantie s'avère sans aucun doute extrêmement nécessaire pour soutenir leurs économies. Nous rejoignons l'appel à faire converger les efforts pour atteindre les objectifs, adopter des normes communes, harmoniser les cadres juridiques et concevoir un cadre législatif plus favorable et plus adapté.
Convaincre les gouvernements par le partage du risque
Le représentant de la Banque mondiale en Tunisie, Alexandre Arrobbio, a, pour sa part, rassuré sur le fait que la Banque mondiale était sur le point de développer un cadre adapté pour permettre un accès beaucoup plus important au financement pour les PME. Le défi aujourd'hui est de convaincre les gouvernements pour participer au partage de risque comme l'a rappelé Marijana Oreb, vice-présidente de l'« European Association of Guarantee Institutions » (Aecm), lors de son allocution en ligne.
Rym Ayadi, présidente et fondatrice de l'«Euro-mediterranean economists association » (Emea), a souligné l'importance d'attribuer un score aux PME dans le temps pour les suivre et également pour réduire le taux d'intérêt des garanties comme cela s'est fait en Europe pendant la pandémie pour stabiliser le marché.
«Le système de garantie du crédit doit être adossé à un cadre juridique clair qui définit la mission, le mandat, le cadre de gouvernance (qui doit être privé), les sources de financement et surtout le moyen de financement de manière durable, l'équilibre financier de tout le système de garantie du crédit », a proposé pour sa part Nabil Felfel, chef du Pôle de la stabilité financière à la Banque centrale de Tunisie.
Le défi le plus important est donc de savoir comment combler le gap de financement et fournir aux institutions et aux programmes de garantie de crédits le financement nécessaire d'une façon durable pour leur permettre d'atteindre leurs objectifs financier et économique et de réaliser l'impact social souhaité.
Il faut ouvrir le débat avec les banques pour qu'elles se contentent des garanties fournies par les institutions de garantie. Car le développement des petits projets est une responsabilité collective, nous a rappelé Essam El-Quorashy, secrétaire général du compte spécial, Fonds arabe de développement économique et social (Fades).
Homam Abdulaziz Hashem, directeur général du programme Kafalah de garantie des prêts aux PME (Arabie Saoudite), a mentionné que l'expérience de la Kafalah a montré que la femme doit être aussi au cœur de la démarche pour son intégration dans le tissu économique et pour la création de l'emploi dans nos pays respectifs.
Au cours de la deuxième journée, a été abordé le thème de « l'investissement au service de l'environnement et au service de la planète terre ». Face à cet état d'urgence, comme l'a qualifié Jorge Fernando Figueiredo, président de la société de garantie mutuelle Agrogarante du Portugal, « il faut aller vers des investissements verts et nous avons besoin de garanties face aux risques très élevés des petites entreprises qui n'ont pas les capacités suffisantes ».
«La banque du climat, c'est BPI-France », nous a annoncé Virginie Poncet, de la Banque publique d'investissement BPI-France qui a une offre très riche et une assistance des entrepreneurs dans leurs démarches d'investissement énergétique. Pour conclure, Tahar Ben Hatira, président-directeur général de la « Sotugar », a fait savoir qu'un changement de mentalité du financeur doit être évident dans le soutien à l'innovation et aux Greens Tech, en témoigne aussi la future garantie verte.


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