Saleh al-Arouri, N°2 du Hamas, assassiné à Beyrouth – Najib Mikati : «Un nouveau crime israélien et une nouvelle tentative d'Israël pour pousser le Liban à prendre part à la guerre» BEYROUTH — Un haut responsable du Hamas palestinien, Saleh al-Arouri, a été tué hier soir dans une attaque au drone dans la ville de Daniyeh, en périphérie sud de Beyrouth, la capitale libanaise, ont déclaré à Reuters trois sources sécuritaires. Via sa radio Al Aqsa, le Hamas a confirmé la mort du numéro deux de son bureau politique, qui était aussi considéré comme impliqué dans les affaires militaires du groupe palestinien pour avoir cofondé sa branche armée, les brigades Al Qassam. Contactée par Reuters, l'armée israélienne n'a pas commenté l'information, indiquant ne pas répondre aux questions concernant des informations de la presse étrangère. Un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dans un entretien à la chaîne de télévision américaine MSNBC qu'Israël n'avait pas revendiqué l'attaque. Peu importe le responsable, a ajouté Marl Regev, «une chose est claire: il ne s'agit pas d'une attaque contre l'Etat libanais» mais d'une «frappe chirurgicale» contre la direction du Hamas. Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a dénoncé un «nouveau crime israélien» et estimé qu'il s'agissait d'une nouvelle tentative d'Israël pour pousser le Liban à prendre part à la guerre. Selon la presse officielle libanaise, cette attaque contre un bureau du Hamas au sud de Beyrouth a fait six morts au total. Des sources sécuritaires et médicales ont dit ne pas être en mesure dans l'immédiat d'identifier l'ensemble des victimes. Il semble qu'un drone a frappé le troisième étage d'un immeuble situé dans un quartier densément peuplé de Daniyeh, a constaté une journaliste de Reuters. Des pompiers et des secouristes se trouvaient sur place. L'attaque à Daniyeh survient à la veille d'un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Au cours de sa première prise de parole publique depuis le 7 octobre et le début du nouveau conflit dans la bande de Gaza, Hassan Nasrallah avait menacé début novembre d'une «vaste guerre» si Israël ne mettait pas fin à ses bombardements sur le territoire palestinien. Selon le Hezbollah et des sources sécuritaires, les bombardements israéliens dans le sud du Liban en marge de l'offensive à Gaza ont tué plus d'une centaine de combattants du Hezbollah et une vingtaine de civils, parmi lesquels des enfants, ainsi que des journalistes.