Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Hassine Abbassi, a nié hier l'existence d'une quelconque crise entre le gouvernement et l'organisation syndicale, se disant prêt au dialogue avec quiconque lui tendant la main au service de l'intérêt supérieur de la Tunisie. «Bien que l'organisation syndicale ait émis des réserves sur certaines propositions contenues dans le budget de 2017, il n'en reste pas moins que la relation entre le gouvernement et l'Ugtt n'a pas atteint le point de crise», a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une réunion avec le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, au siège du parlement. Abbassi a affirmé avoir reçu une missive du chef du gouvernement, Youssef Chahed, dans laquelle il appelle au retour au dialogue sur fond du refus de l'organisation syndicale de plusieurs mesures décrétées dans le cadre du budget 2017 approuvé récemment par le Conseil des ministres. «L'Ugtt accepte l'appel lancé par le chef du gouvernement en vue de poursuivre le dialogue», a-t-il assuré, se déclarant prêt à « tendre la main à quiconque est prêt au dialogue au service de l'intérêt supérieur de la Tunisie». Lundi, dans la foulée des réactions, le bureau exécutif de l'Ugtt avait publié un communiqué dénonçant la validation, en Conseil des ministres, du projet de budget complémentaire de 2016 et du projet de budget 2017, mettant en garde contre les mesures prises à l'encontre du citoyen, dont notamment le report des majorations salariales à 2019. Dans le même communiqué, l'organisation syndicale fait endosser la responsabilité de l'instabilité sociale au «gouvernement et aux parties qui y sont associées», appelant «la classe ouvrière à se mobiliser en vue de défendre leurs droits par tous les moyens légitimes».
