Une manifestation d'envergure se tiendra du 25 au 30 décembre, au sud de la Tunisie, celle du Festival Omar Khalfa de théâtre à Tataouine, qui fêtera sa 21e édition, cette année. Une dizaine de pays arabes se joindront à cet événement, axé sur le 4e art, de quoi vivifier comme il se doit le Sud tunisien et clôturer 2016 sur les chapeaux de roues... Des spectacles tunisiens, marocains, algériens, saoudiens, égyptiens, jordaniens, irakiens et libanais sont programmés à la 21e édition du Festival de théâtre de Tataouine qui porte le prestigieux nom du comédien Omar Khalfa. Mais également des troupes venues tout droit du Soudan et du Bahreïn se sont donné rendez–vous en Tunisie, en cette fin d'année. Cette initiative, qui consiste à attirer autant de nationalités, est lancée pour la 2e fois à Tataouine et ses environs depuis la création de ce festival en 1989. «Du théâtre pour enfants et diverses activités organisées en parallèle rythmeront le quotidien des petits et des grands pendant près d'une semaine», précise Naceur El Mekki, directeur du festival. L'artiste algérienne Ayt Ali ouvre le bal lors de la cérémonie d'ouverture, prévue le 25 décembre, en présentant ses chorégraphies, finement préparées avec de jeunes chorégraphes issus du sud tunisien. L'artiste, maintes fois récompensée à l'étranger, fusionnera danse, musique, théâtre, le tout saupoudré de lectures de textes maghrébins qui oscillent entre modernisme et histoire. Des spectacles qui prôneront essentiellement différentes valeurs humaines, comme la tolérance, l'acceptation de l'autre et le droit à la différence pour un «vivre–ensemble» meilleur... Des manifestations scéniques qui traiteront essentiellement les maux d'une jeunesse arabo-musulmane désenchantée. Parmi les ateliers attendus, figure celui de l'artiste libanaise Suzanne Abou Ali qui initiera les adolescents-participants, principalement, aux bienfaits du «traitement dramatique». Une pratique thérapeutique encore méconnue dans le monde arabe, mais couramment appliquée en occident. Cet exercice apaise essentiellement les séquelles psychologiques générées par des actes de violences refoulés, vécus par les jeunes. Le festival rendra hommage à la troupe théâtrale de Gafsa et à ses pionniers, à l'instar de Mohamed Driss, Fadhel Jaïbi et feu Moncef Souissi. Sans oublier Abdelkader Mokded, Moncef Baldi et Fadhel Glenza qui seront aussi honorés. Abdelhak Zerouali présentera la première de son spectacle Dar el Baroud. Le festival est considéré comme «international» depuis seulement 2015. Le ministre de la culture, Mohamed Zinelabidine, qui sera présent pour l'ouverture, déclare d'avance Tataouine comme étant «la capitale tunisienne des arts».