Plusieurs habitants de certains quartiers de la ville du Kef se plaignent toujours des coupures prolongées d'eau potable, qui ont eu un impact négatif sur leur vie quotidienne et sur certaines activités économiques nécessitant une utilisation continue d'eau potable. Les habitants de quartiers tels que la rue Monji Slim sont agacés par ces coupures constantes, malgré les promesses de la Société tunisienne d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) d'apporter des solutions radicales cet été pour mettre fin à la crise de la soif dont souffrent les résidents de la ville depuis plusieurs années.
Dans une déclaration à un journaliste de l'agence de presse Tunis Afrique (TAP), Rym El Maachawi, députée à l'Assemblée des Représentants du Peuple, a indiqué aujourd'hui, mercredi, que la crise de l'eau potable à El Kef n'est pas encore terminée, malgré les promesses et les assurances de la compagnie depuis le mois de mai. Elle a ajouté que, selon elle, cette crise ne prendra fin qu'après l'achèvement du raccordement de tous les puits profonds construits dans la région de Bir Anakhla, dans la délégation de Tajerouine, au réseau de distribution d'eau de la ville d'El Kef. Cette opération est confrontée à plusieurs retards dus au non-renouvellement du réseau de distribution vétuste et à l'opposition de certains citoyens au passage des canalisations d'eau potable sur leurs terres, selon ses propos. Elle a toutefois souligné que, malgré les coupures persistantes dans certains quartiers, la situation générale de l'eau potable à El Kef a connu une légère amélioration, notamment après le raccordement de l'un des puits situés dans la région de Borouak 4, dans la délégation de Tajerouine, au réservoir principal du quartier Hachad de la ville d'El Kef. Ce raccordement a permis de fournir environ 27 litres supplémentaires par seconde, ce qui a directement bénéficié aux habitants de la ville, comme l'avait précédemment expliqué Hajer Bhiri, directrice régionale de la SONEDE à El Kef, dans une déclaration à la TAP.