Les «Sang et Or» n'ont eu aucune difficulté à asseoir leur suprématie contre un adversaire qui s'est contenté de défendre Stade olympique de Radès. Temps printanier. Pelouse en excellent état. Public peu nombreux. EST bat USBG : 2-0. (1-0 à la mi-temps). Buts de Ben Youssef (18') et Khénissi (51'). Arbitrage de Haythem Kossai. EST :Ben Cherifia, Ben Mohamed, Dhaouadi, Belkaroui, Mbarki (F. Coulibaly 65'), Chaalali, Sassi, Badri (Moncer 80'), Bguir, Ben Youssef et Khénissi (Jelassi 87'). USBG : Charfi, Boufalgha, Abbès, Ben Ismaïl, Zahou, I. Coulibaly, Mida, Hemizi (Darragi 65'), Kouassi, Khéfifi (Jaziri 80') et Samti (Abdessalem 58'). La logique a été respectée hier après-midi à Radès où l'Espérance Sportive de Tunis a aligné la passe de trois après s'être imposée devant l'US Ben Guredane. Un match à sens unique durant lequel les «Sang et Or» ont attaqué alors que leurs hôtes du jour sont restés repliés dans leur moitié du terrain. Et même en se contentant de défendre, les protégés de Chokri Khatoui n'ont pas réussi à éloigner le danger et la note aurait pu être plus salée, si les Espérantistes avaient accéléré la cadence. Bref, il n'y avait pas photo entre une formation espérantiste qui n'a eu aucune difficulté à asseoir son jeu et une USBG acculée. Si bien qu'on avait l'impression d'assister à un match d'application. D'ailleurs, les «Sang et Or» ont donné le tempo dès la 2' quand Ben Mohamed se faufile sur la gauche, centre pour Khénissi qui tire légèrement au-dessus de la transversale. L'ouverture du score ne tarda pas. Sur un coup franc direct bien botté par Bguir, Badri reprend avant de centrer pour Ben Youssef qui, d'un tir imparable, loge la balle dans les filets d'un Seifeddine Charfi impuissant (18'). Après ce but, on pensait que les visiteurs allaient sortir enfin de leur réserve. Au contraire, ils ont préféré camper dans leur moitié du terrain, comme si le fait d'être menés au score leur suffisait. Ben Chérifia, la sieste... S'il y a un joueur qui n'a pas eu à faire des efforts, c'est bel et bien Moez Ben Chérifia qui pouvait bien se permettre une petite sieste devant sa cage, sans se soucier qu'un danger pointe à l'horizon. C'est que même après la pause, Chokri Khatoui n'a pas donné les consignes à ses joueurs d'aller de l'avant, préférant jouer le bloc bas, sauf que ses défenseurs n'ont pas réussi à fermer toutes les issues aux attaquants espérantistes. Par ailleurs, Khénissi n'a pas tardé à doubler la mise. Servi sur un plateau par Chaâlali dans le dos des défenseurs, l'attaquant buteur de l'Espérance a encore fait parler de lui en doublant la mise au profit des siens (51'). Après ce deuxième but et face à la passivité des joueurs de l'US Ben Guerdane, les Espérantistes se sont même permis le luxe de baisser leur rythme au point de faire grincer les dents de leur entraîneur. Le paradoxe, c'est que Faouzi Benzarti s'agitait sur le banc quand ses joueurs avaient baissé le rythme alors que Chokri Khatoui, d'un calme étonnant, donnait l'impression d'accepter la défaite. D'ailleurs, la seule occasion digne de ce nom des visiteurs était l'œuvre de Jilani Abdessalem, après une accélération, avant de voir sa demi-volée dégagée sans difficulté par le portier espérantiste, Moez Ben Chérifia (90'). Bref, le rapport de force a logiquement basculé en faveur d'une formation espérantiste qui a fait face à un adversaire «fantôme».