51 accusés sont impliqués dans l'affaire dont 17 en état d'arrestation La première audience dans l'affaire de l'attaque terroriste de l'Hôtel «Imperial Marhaba» de Sousse aura lieu le 26 mai prochain, a tenu à préciser hier le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofien Selliti. Plusieurs journaux électroniques ont relayé une information selon laquelle la première audience dans cette affaire aura lieu le 28 avril. D'après Selliti, cette précision vient corriger la date inexacte donnée par les médias électroniques pour ne pas induire l'opinion publique en erreur. Le juge d'instruction en charge de cette affaire avait clos l'enquête depuis l'été 2016. Quelque 51 accusés sont impliqués dans l'affaire de Sousse, dont 17 en état d'arrestation, 27 en liberté et 7 autres en cavale, y compris Aboubakr Al-Hakim et Chamseddine Sendi. L'attaque terroriste perpétrée, le 26 juin 2015, par le dénommé Seïfeddine Rezgui, à l'Hôtel «Imperial Marhaba» dans la zone touristique d'El Kantaoui de Sousse, avait fait 39 morts et 40 blessés majoritairement des touristes étrangers. Sur un total de 2.252 affaires terroristes soumises depuis 2015 à la chambre de mise en accusation, 1.430 ont déjà été tranchées, a annoncé hier le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofiène Selliti. Quelque 3.317 affaires ont été soumises au ministère public près le Pôle de lutte contre le terrorisme depuis sa création en octobre 2015, a-t-il ajouté lors d'une journée d'information organisée dans la banlieue-nord de Tunis par le ministère de l'Intérieur et le ministère des Affaires étrangères sur les efforts de sécurité et les mécanismes de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. « Quelque 1962 de ces affaires sont actuellement entre les mains des juges d'instruction «, a-t-il précisé. Présent à cette journée d'information, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Yasser Mosbah, a indiqué que le département a recensé 3 mille Tunisiens actifs dans les zones de conflit, dont 60% sont en Syrie et 30% en Libye. «Le nombre des Tunisiens de retour des zones de conflit s'élève à 800 personnes», a-t-il ajouté. Selon lui, les groupes terroristes les plus dangereux sont implantés sur les frontières tunisiennes. Le ministère de l'Intérieur démantèle, quasi-quotidiennement, des cellules terroristes dormantes dans l'ensemble du pays. D'après Mosbah, le cyber-terrorisme demeure la zone la plus dangereuse qui, a-t-il dit, « demeure difficile à pénétrer». Le représentant du ministère des Affaires étrangères, Abderrazak Landolsi, a annoncé l'intention de mettre en place une base de données répertoriant tous les Tunisiens qui ont rejoint les zones de conflit. D'autre part, Les unités de la sûreté à Kébili ont arrêté, vendredi soir, un jeune issu de Douz, pour avoir glorifié sur les réseaux sociaux l'attentat terroriste perpétré, jeudi, à l'avenue des Champs-Elysées, dans la capitale française. Les investigations préliminaires ont révélé que l'individu entretenait des relations avec des groupes terroristes dans les foyers de tension, via Instagram, affirme une source sécuritaire, à l'agence TAP. Un homme armé avait attaqué, jeudi soir, un fourgon de police stationné sur les Champs-Elysées, à Paris, tuant un agent et blessant deux autres.