Malgré leur infériorité numérique et une altitude hostile, les « Sang et Or » ont ramené un résultat positif d'Addis Abeba. Stade d'Addis Abeba. Pelouse en piteux état. Public nombreux. Temps chaux. Saint-George et EST font match nul : 0-0. Arbitrage du Botswanais Joshua Bondo. EST : Ben Chérifia, Dhaouadi, Machani, Mbarki, Rejaibi (Badri 55'), Ben Youssef, Chammam, Sassi, Coulibaly, Chaâlali et Khénissi (Bguir 90'+2). Expulsion de Ghilane Chaâlali (64') pour somme d'avertissements. Jouer en altitude, dans des conditions extrêmes où la température est suffocante, c'est aussi cela l'Afrique. La délégation « sang et or » en a vu de toutes les couleurs lors de son périple éthiopien. Tout a commencé à l'aéroport où la délégation espérantiste était retenue pendant près de cinq heures. Les autorités éthiopiennes ayant refusé dans un premier temps de délivrer les visas aux responsables, au staff technique et aux journalistes qui accompagnaient la délégation. Il a fallu l'intervention de l'ambassade tunisienne à Addis Abeba pour régler le problème. Et les Espérantistes n'étaient pas au bout de leurs surprises. Le staff technique a découvert, la veille du match, l'état piteux de la pelouse centrale du stade qui a abrité la rencontre. Et comme tout cela ne suffisait pas, l'arbitre botswanais Joshua Bondo a mis du sien en avertissant gratuitement Ghilane Chaâlali dans le temps additionnel de la période initiale, sous prétexte qu'il faisait exprès de perdre du temps. Avec toutes ces conditions réunies, il était difficile de voir l'Espérance dérouler convenablement son jeu, rien qu'en prenant en compte l'altitude et la chaleur suffocante, sans oublier l'état piteux du terrain. Par ailleurs, nous n'avons dénombré que deux occasions nettes de la part des « Sang et Or » durant la première période du jeu. Une première action survenue à la 22' quand le tir croisé de Chaâlali (servi par Rejaibi) passa légèrement à côté du poteau droit. Dans le temps additionnel de la période initiale, le même Chaâlali est revenu à la charge. Il a failli lober le portier éthiopien suite à un coup franc direct bien botté (45'+1). Défense flottante et expulsion gratuite Nous étions curieux de voir l'attitude des «Sang et Or» après la pause. Sans surprise, l'effet de l'altitude a eu son effet sur la prestation des joueurs qui ont eu du mal à suivre le rythme. Par ailleurs, Ben Chérifia a eu droit à quelques frayeurs, notamment à la 53' à cause d'un mauvais dégagement de Machani. Une défense flottante pendant près de vingt minutes, ce qui aurait pu permettre aux attaquants éthiopiens de marquer. Le match aurait pu prendre un autre tournant quand Chaâlali s'est fait expulser à la 64' lorsqu'il a commis une faute sur un joueur adversaire alors que ce dernier n'était même pas en possession de ballon. C'était évitable du moins ! Heureusement que cette infériorité numérique n'a pas déstabilisé le jeu de l'équipe. L'occasion s'est même présentée aux « Sang et Or » pour ouvrir le score quand, sur un coup franc direct de Badri, la tête de Khénissi au premier poteau passa légèrement à côté (68'). Les « Sang et Or » qui se sont contentés de gérer leur infériorité numérique en évitant de concéder un but, se sont plutôt bien comportés par la suite, notamment sur le plan défensif. Le duo axial Dhaouadi-Machani s'est repris en main, d'autant qu'il a bénéficié du soutien des joueurs du milieu, Coulibaly et Sassi, contraints de se replier davantage pour pallier la sortie de Chaâlali. Vers la fin de la rencontre, une occasion s'est présentée pour Badri pour mettre la balle dans les filets éthiopiens, mais son tir passa légèrement à côté (83'). Au coup de sifflet final, les « Sang et Or » ont ramené un bon point d'Addis Abeba. Vu les conditions climatiques et le fait qu'ils avaient évolué en infériorité numérique pendant près d'une demi-heure de jeu, on ne pouvait pas demander plus à Khénissi et ses camarades.