Les recettes nettes des treize pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont baissé de 15 % sur un an Pour la quatrième année consécutive, le flux de pétrodollars qui alimente les caisses des Etats de l'Opep s'est amenuisé. Les recettes nettes des treize pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont baissé de 15% sur un an, à 433 milliards de dollars, selon l'estimation publiée vendredi par le service de statistiques du département américain de l'Energie. La principale raison de cette chute des revenus pétroliers est tout simplement la poursuite de la baisse du prix du brut. Le prix moyen du baril du «panier Opep» est passé de 49,50 dollars pour l'ensemble de l'année 2015 à 40,70 dollars pour 2016. Une légère baisse des volumes exportés par les pays de l'Opep explique aussi, secondairement, la baisse de leurs recettes. L'une des conséquences directes du contre-choc pétrolier entamé à l'été 2014 est que plusieurs pétromonarchies habituées aux excédents budgétaires souffrent désormais de déficits. Celui de l'Arabie Saoudite l'an dernier a atteint 79 milliards de dollars. Les experts américains prévoient une remontée des recettes pétrolières de l'Opep de 17 % cette année, en fonction des estimations du cours du baril. Le baril devrait remonter sur l'ensemble de l'année 2017, comparé à 2016, et les volumes exportés devraient augmenter malgré l'accord de limitation de la production destiné à soutenir les cours. Au sein du «cartel», l'Arabie saoudite demeure le poids lourd incontesté. Ses recettes pétrolières ont représenté entre 29 % et 34 % des recettes cumulées de l'Opep ces vingt dernières années, soit quelque 145 milliards de dollars l'an dernier. Dans ce contexte morose pour les pays producteurs, l'Iran est l'Etat qui a le mieux tiré son épingle du jeu. La levée du boycott américain et européen sur ses exportations en janvier 2016 a permis à la République islamique d'accroître significativement sa production et ses ventes. Sa part dans le total des recettes de l'Opep a augmenté de 8 % l'an dernier, toujours selon les estimations américaines.