Les victoires face à la JSK et au COM ne doivent pas être l'arbre qui cache la forêt En remportant les deux premiers matches de la saison, le SG a fait l'essentiel et même le plus important. Avis totalement partagé et même défendu crânement par le coach de la Stayda Gérard Buscher qui ne pouvait pas espérer un meilleur démarrage. «Au départ, seuls les résultats comptent et quand on fait le plein de points même en deux rencontres, on ne peut que se montrer satisfait et esquisser un sourire de confiance et de sérénité», a-t-il martelé devant les micros à la fin de la partie contre le COM. «Je m'arrête ici, je regarde la bouteille pleine et je n'ai pas envie maintenant de juger la manière et la physionomie des matches que nous avons gagnés. Nous sommes encore au début de la compétition, en période d'essai et de rodage et il est donc trop tôt pour en parler. Alors contentons-nous pour l'instant de savourer cette entame de saison réussie et puisons dans cette réussite plus de volonté pour aller encore vers l'avant». Gérard Buscher sait très bien que le calibre de ses deux premiers adversaires, la JSK et le COM assez modestes avec leurs effectifs réduits, leurs problèmes financiers, a été un facteur déterminant et non négligeable dans ces deux succès mais il ne l'avoue pas pour ne pas entacher le moral de sa troupe même si au fond de lui-même il ne peut pas le nier. Il lui suffit de regarder du côté de l'équipe voisine, l'ASG, que le calendrier a mis devant deux adversaires de gros calibre, le CA et l'ESS dans leur fief de surcroît, et qui n'a pas pu récolter le moindre point. La logique veut donc que les deux victoires des siens laborieuses avec un score étriqué sur deux équipes encore mal au point et à court d'automatismes, d'arguments défensifs et offensifs et qui n'étaient pas au top physiquement doivent l'inciter à adopter un profil bas et à se montrer un peu prudent et mesuré dans l'optimisme qu'il affiche. Le SG actuel n'est pas celui de Ahmed Hosni, Youssef Fouzaï, Hichem Essifi, Hamza Hadda et Aliou Cissé pour ne citer qu'eux et il lui faudra du temps pour bâtir un ensemble nouveau, stable et de grande envergure. Si le compartiment défensif n'a pas été touché par les départs en cascade et garde ses mêmes éléments de base (Naouara, Nefzi, Haj Mabrouk, Ben Sassi et Abbès) et si le milieu de terrain a été bien meublé par le revenant Ahmed Mida, les nouvelles recrues Khaled Melliti, le Nigérian Moses Orkoma qui a fait un bon début avec les Gabésiens Sawedi et Marouane Tej, le secteur offensif, lui, n'est pas riche en attaquants capables de faire la décision à eux seuls et de peser sur les défenses adverses. Il y a, certes, Khaled Gharsallaoui qui a fait sauter le verrou médeninois sur un exploit individuel en offrant sur un plateau à Khaled Melliti le but de la délivrance et Isaka Abudo, l'ex-fer de lance du CSHL, qui a auparavant mis à genoux les défenseurs kairouanais, mais c'est très insuffisant pour convaincre que tout est pour le mieux dans la ligne avant de la Stayda même si Dramane Mikhaïlo est pressenti pour lui prêter main-forte à partir de la 3e journée.