C'est le volet des recrutements, notamment des suppléants du primaire, qui laisse planer de lourdes menaces sur la rentrée et le déroulement de l'année scolaire elle-même. Aussi bien le syndicat de l'enseignement de base que celui du secondaire évoquent cette question. Au niveau du primaire, on parle de l'existence de 15.000 postes vacants. Tandis que des centaines de suppléants attendent d'être intégrés par étapes comme le stipulait l'accord du 5 décembre 2015 entre le ministère de l'Education et le syndicat. 5.800 d'entre eux sont sur la liste prioritaire et attendent d'être recrutés d'ici 2019. Ceux qui ne le seront pas font monter les enchères en exigeant que le ministère leur verse une prime au cours de cette année. Sans cela, les instituteurs (soutenus par le syndicat) menacent de perturber la rentrée. Des établissements sans enseignants Les syndicalistes dénoncent l'absence de réactions de la part des autorités devant la kyrielle de postes vacants dans un grand nombre d'établissements. De nombreux élèves resteront sans enseignants dès les premiers jours même avec le recrutement de près de 500 suppléants pour combler le manque. D'un autre côté, on déplore le même problème au niveau des professeurs où on estime les besoins supplémentaires à 3.000 nouveaux professeurs. Une demande immédiate de 1.500 nouveaux postes s'impose pour combler un tant soit peu les places vacantes. Ajoutons à cela les défaillances de certains enseignants qui refusent les postes offerts. Chaque année, les parents assistent, impuissants, à ce phénomène. Les directeurs d'établissement n'ont pas de réponses et renvoient aux Commissariats régionaux à l'éducation. Il est vrai que cette question mérite l'intérêt nécessaire d'autant que la défaillance des enseignants touche des matières de base comme les langues, les maths ou les sciences. Pourtant, le ministère ne cesse de recruter. En 2016, ce sont 7.000 personnes qui ont été engagées en tant que cadres, agents administratifs, surveillants, etc. Car, faut-il le noter, le ministère de l'Education ne recrute pas que des enseignants.