Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Noureddine Taboubi, a indiqué, hier, que son organisation signera dans les prochains jours un accord de partenariat avec l'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc). Dans une déclaration à l'agence TAP, en marge de l'ouverture de la conférence nationale sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption organisée à Hammamet, Taboubi a appelé les syndicalistes à soutenir les efforts de l'instance dans la diffusion de la culture de la lutte contre la corruption et dans la dénonciation des corrompus. Et de souligner: « La bataille économique en Tunisie est la mère de toutes les batailles. Pour la gagner, il faut faire face aux symboles et barons de la corruption, œuvrer à instaurer la justice sociale et consacrer la bonne gouvernance dans tous les secteurs». Il est par conséquent, a-t-il dit, impérieux de mettre en œuvre tous les mécanismes de contrôle. Le président de l'Inlucc, Chawki Tabib, a pour sa part indiqué que la signature d'un accord avec une organisation nationale et séculaire comme l'Ugtt ne manquera pas d'éradiquer la corruption. Selon lui, la présence des syndicalistes et des structures syndicales au sein des établissements publics et privés permettra d'instaurer les principes de la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption. Il a, par ailleurs, déploré le retard pris dans la publication des textes d'application de la loi de protection des dénonciateurs de la corruption, faisant savoir que l'instance poursuit ses efforts visant à sensibiliser à l'importance de mettre en œuvre la loi et de former des commissions ou des structures administratives chargées de collaborer avec l'organisation. «La lutte contre la corruption est une guerre de longue haleine qui doit impliquer toutes les composantes de la société tunisienne», a-t-il indiqué, ajoutant que d'autres accords seront signés avec les ministères de l'Intérieur, des Finances et des Domaines de l'Etat.