Quatre incendies en ce mois de février dont l'un a été meurtrier ayant causé la mort de deux adolescents à Thala. La piste criminelles n'est pas écartée Le secteur des internats dans les établissements secondaires, et même dans le primaire, vient d'être ébranlé par une série d'incendies d'origine inconnue, mais probablement criminelle, qui ont éclaté dans les gouvernorats de Kasserine, du Kef et de Siliana où un nouvel incendie destructeur a ravagé, dans la nuit de lundi à mardi, l'internat des jeunes filles du lycée de Kesra, au sud de Siliana. Le sinistre a éclaté vers 1h00 du matin et a provoqué chez certaines internes, qui sont toutes des candidates au baccalauréat, une phobie. Soit, en tout, près de 65 élèves qui ont dit avoir vu des matelas prendre feu, les poussant à fuir le bâtiment dont le dortoir abritant ces internes a brûlé totalement. La phobie s'est aussi emparée des parents de ces élèves qui, alertés, sont venus immédiatement s'enquérir des nouvelles de leur progéniture, tant ils ont en mémoire le terrible incendie qui a fait deux victimes à l'internat du collège 25-Juillet de Thala, en l'occurrence Rahma et Sourour, ravies toutes deux à la fleur de l'âge, à 14 printemps précisément. Ces incendies pourraient même être d'origine criminelle, à en croire le ministre de l'Education, Hatem Ben Salam, qui a déclaré, vendredi dernier, à Jendouba, qu'il y avait beaucoup de suspicions sur l'origine de ces incendies d'autant plus que, selon le ministre, les révélations apportées par les sœurs de l'une des deux victimes de l'incendie de Thala laissaient planer la thèse de l'acte criminel. Outre ces deux incendies suscités, un autre feu a ravagé, la semaine dernière également, la salle d'informatique et la cantine scolaire de l'école de Chânba, près de Dahmani (gouvernorat du Kef), et un quatrième feu a aussi affecté le collège secondaire de Bouzguem près de Kasserine, ce qui fait dire que ces feux concomitants ne sont pas le produit d'accidents fortuits, mais probablement d'actes criminels qu'il convient d'élucider. Des enquêtes ont d'ailleurs été ouvertes par les forces de sécurité pour déterminer les causes exactes de ces sinistres et éventuellement arrêter leurs auteurs en cas d'actes criminels prouvés.