Ils sont plus de 300 à revendiquer l'inclusion, l'accès à la base de données et le dialogue avec le ministère de l'Education, mais, devant la procrastination et l'attitude nonchalante de leur tutelle, ces conseillers de laboratoire et surveillants principaux menacent d'une escalade qui commencera le 1er avril par un sit-in devant l'ARP et finira par une grève de la faim. «Jusqu'à présent, nous avons manifesté de manière pacifique, mais nous avons été menés en bateau par le ministre de l'Education qui a promis de nous rencontrer le 5 mars et qui n'a pas tenu sa promesse. Nous attendons actuellement un geste de bonne volonté de sa part et, à défaut, nous serons obligés de nous engager dans un sit-in à durée indéterminée devant l'ARP à partir du 1er avril, et si rien ne se passe, le sit-in pourrait évoluer en grève de la faim. Nous avons tout tenté depuis octobre dernier pour qu'on nous écoute et nous n'avons pas d'autre alternative», nous confie Sabrine Ghazouani, chargée de presse du Groupe des conseillers de laboratoire et des surveillants principaux (Gclsp). Un manque de 800 surveillants «Nous avons mené de nombreux mouvements pacifiques et plusieurs sit-in depuis le 2 octobre, en commençant par la Place Mohamed-Ali, en face du siège de l'Ugtt, puis nous avons été dans un sit-in protestataire devant le ministère de l'Education après avoir passé par le Premier ministère le 4 octobre pour revendiquer notre inclusion dans la catégorie et le grade idoines, alors que nous avons été reçus au concours, mais nous n'avons pas été recrutés», poursuit-elle. Ce qui est bizarre pour notre interlocutrice et plus de 300 membres du Gclsp, parce que de l'aveu-même de Hatem Ben Salem, ministre de l'Education, son département est en manque de pas moins de 800 surveillants. Il l'a affirmé à Kesserine le 23 février dernier et les membres du Gclsp, en ont été directement témoins, alors qu'ils étaient sur place au moment de cette déclaration de Ben Salem. En vérité, les membres du Groupe suivent partout le ministre pour faire entendre leur voix, et cela, à Kasserine, Zaghouan, Jendouba... Ces derniers ont affirmé être prêts à travailler dans les régions où ils ont été mutés et ils invitent, par ailleurs, tout le monde à s'interroger face à la dégradation de la situation de l'éducation et la régression du climat de l'enseignement, compliquées par l'absence des conditions les plus élémentaires de l'encadrement dans ces institutions. « Le ministre lui-même confesse un manque de 800 surveillants et nous nous demandons pourquoi on ne voit pas dans notre recrutement une partie de la solution'', a conclu Sabrine Ghazouani.