Avec son caractère bien trempé, il a frôlé l'expulsion gratuite. Il s'est rattrapé peu de temps après en inscrivant le but de la victoire. Il a une technique que peu de footballeurs maîtrisent : les imparables coups francs directs. Wahbi Khazri, le natif d'Ajaccio, le 8 février 1991, a également un caractère bien trempé. Si bien trempé qu'il a failli se faire expulser gratuitement avant-hier soir sur la pelouse de l'Allianz Riviera. On jouait la 31' quand il a été bousculé par un joueur adverse. La réaction du Tunisien fut virulente en taclant son adversaire et le bousculant à son tour. Et alors que tout le monde s'attendait à ce que Wahbi Khazri se fasse expulser, il s'en est sorti avec un carton jaune. Encore heureux que l'arbitre du match, le Français Franck Schneider, se soit montré indulgent, prenant en compte l'aspect amical du match et qu'il ferait tomber tous les plans du sélectionneur tunisien s'il l'expulsait. Averti verbalement par l'arbitre qui l'a invité à préserver son calme, Wahbi Khazri s'en est fait une raison. Il s'est même racheté cinq minutes après en offrant à la Tunisie le but de la victoire. Khazri est un joueur explosif. C'est à la fois une qualité et un défaut. Une qualité quand il exploite toute son énergie sur le terrain. Un défaut quand il se montre agressif envers les joueurs adverses avec le risque d'avertissement, voire même l'expulsion gratuite. Attaquant polyvalent Milieu offensif, Wahbi Khazri évolue aussi comme avant-centre, un poste que lui a confié Nabil Maâloul mardi soir face au Costa Rica. Comme vendredi dernier contre l'Iran, le sociétaire du Stade Rennais ne s'est pas contenté avant-hier d'offrir à la Tunisie le but de la victoire, puisqu'il a constamment pesé lourdement sur la défense costaricaine grâce à ses percussions. Dans son élan, Khazri a été accompagné par Anis Badri. Par ailleurs, c'est ce dernier qui a été l'auteur de la passe décisive qui a amené le but de la victoire devant le Costa Rica. Wahbi Khazri et Anis Badri, les deux font la paire. Deux joueurs qui aiment bien les espaces et savent permuter dans les rôles. Elyès Skhiri, lui, a retrouvé sa place et l'association avec Ferjani Sassi se passe plutôt bien, ce qui a permis à Khazri et Badri d'apporter de la profondeur au jeu. Avec Seifeddine Khaoui, par contre, la mayonnaise n'a pas encore pris. Mais cela ne tardera pas à venir. Bref, Wahbi Khazri confirme au fil des prestations qu'il est bien le leader de l'attaque.