Un mort, une soixantaine de blessés et une gare désertée le lendemain... Le trafic ferroviaire devra reprendre progressivement. En l'intervalle de seulement trois semaines, un nouveau drame ferroviaire vient de se produire sur les rails du train de la banlieue sud. Après la mort tragique d'une femme écrasée par les rails d'un wagon suite à une faute d'inattention grave du conducteur, une autre scène dramatique s'est déroulée au niveau de la gare de Sidi-Rezig. Il s'agit, notamment, d'une collision entre deux trains à destination de Borj Cédria. Cet accident, survenu vers le coup de 18h30, a causé d'importants dégâts humains et matériels; on compte au moins 60 blessés et un mort. Les voyageurs des deux trains ont été évacués illico des wagons et certains d'entre eux ont été transportés vers les hôpitaux les plus proches pour recevoir les soins nécessaires. En effet, l'accident s'est produit lorsque le train «direct» de 18h30 a rejoint le train précédent, celui de 18h00 qui, lui, s'était arrêté au niveau de la station de Sidi-Rezig pour récupérer les passagers. C'est à ce moment-là que le conducteur du second train «express» a perdu le contrôle et n'a pu freiner pour éviter le télescopage avec le train qui se trouvait devant lui. Des voyageurs traumatisés Les causes de ce drame sont toujours inconnues. S'agit-il d'une faute d'inattention grave commise par le conducteur du second train ou d'un problème de vitesse excessive ? Ou tout simplement d'un mauvais réseau de communication du système des trains ? Peu importe les raisons, ce qui est plus grave dans cette affaire, c'est qu'elle a coûté la vie d'un être humain et a traumatisé plusieurs autres personnes témoins d'une telle catastrophe. Si les voyageurs ont fini par s'habituer à la qualité médiocre des services qu'offre la Sncft, notamment les retards fréquents, les arrêts temporaires de travail, l'annulation de certaines lignes... aujourd'hui, ils se sentent de moins en mois en sécurité et jugent qu'ils s'exposent à des risques en prenant le train! Cette succession d'accidents ferroviaires sur la ligne de la banlieue sud ne peut que semer la panique et la peur chez les usagers de la Sncft qui sont, non seulement excédés, mais qui n'ont plus confiance, par ailleurs, dans les services et prestations de la Société nationale des chemins de fer tunisiens. Les cheminots de la société doivent prendre conscience de leur responsabilité, d'autant plus que la vie de centaines d'usagers est quotidiennement entre leurs mains, lorsqu'ils desservent les lignes sur lesquelles ils opèrent ! A noter également que malgré ce qui s'est passé, le trafic ferroviaire de la ligne de la banlieue sud n'a toujours pas repris son cours habituel, ce qui aggrave davantage la situation. Vraiment navrant !