Peu importe aux habitants de la région les combines et les trahisons, l'essentiel est qu'on a assisté, ces derniers jours, à un raz-de-marée nahdhaoui dans les élections des conseils municipaux. Et la boucle est bouclée : cerise sur le gâteau, ce mardi 3 juillet à la municipalité de Bizerte l'on a fêté la victoire haut la main du nahdhaoui Kamel Ben Amara. En effet, le parti islamiste, qui a remporté 13 sièges lors du scrutinn du 6 mai dernier, a vu son candidat à la présidence du Conseil municipal récolter 20 voix devant M. Mohamed Ali Ben Gaïd Hassine de l'Union civile (10 voix) et Mme Inji Doggui Hanini (4 voix). C'est que les coups bas, les tractations dans les coulisses, les trahisons, les intérêts personnels selon certains observateurs ont primé dans cette élection qui a sorti de l'urne 34 suffrages exprimés et deux bulletins blancs. Sur les 17 communes que compte le gouvernorat de Bizerte, Ennahdha en a raflé 9 : Bizerte, Rafraf, El Alia, Sejnane, Menzel Bourguiba, Ghar El Melh, Tinja, Métline, Menzel Djemil, alors que Nida Tounès n'en a remporté que 3 : Utique, Mateur et Ghézala. Le Courant démocratique de Mohamed Abbou a arraché la mairie de Menzel Abderrahmane. Enfin, les listes indépendantes se sont emparées de Joumine, Ousja, Hachachna (dans la délégation de Sejnane) et Ras Djebel. Nos félicitations vont à tous les élus, abstraction faite de la couleur politique. Il s'agit, cette fois-ci, de servir le citoyen au sens propre du terme dans sa vie de tous les jours. Le «chantier» est énorme et le défi est colossal. Maintenant qu'on y est, il faudra se montrer à la hauteur de la mission pour laquelle ils ont été élus.