Une convention a été signée le mercredi 11 juillet, au siège de l'Office national de l'artisanat tunisien (Onat) à Denden, entre l'office et la Fondation Rambourg, mettant en œuvre une cartographie numérique qui œuvre à la préservation du patrimoine tunisien Il ne s'agit pas du 1er projet piloté par la Fondation Rambourg qui vise à promouvoir la culture et valoriser le patrimoine national. Une convention vient d'être signée entre l'Onat et la Fondation Rambourg. Les deux parties ont, en effet, mis en place une cartographie numérique révolutionnaire qui va permettre à ses utilisateurs d'échanger des données sur le secteur artisanal et de se documenter continuellement en ligne. Comme nous l'a bien expliqué le directeur exécutif de la Fondation Rambourg, Shiran Ben Abderrazak, ce projet, qui sera mis en œuvre suite à cette convention, s'étendra sur 3 principales phases. «La 1ère phase sera celle de l'étude. Nous allons numériser les planches existantes qui représentent un véritable trésor patrimonial et l'idée est de faire un état des lieux de tout ce qui a été dit, pensé ou écrit sur les techniques artisanales. La seconde phase consiste à faire, à l'issue de cela, un atlas numérique. C'est-à-dire une carte qui représente concrètement l'état des lieux du savoir-faire sur l'artisanat en Tunisie et ce d'une manière numérique. Ce qui permettra d'identifier spécifiquement quels métiers du secteur sont en bonne santé et ceux qui se portent mal. Quant à la dernière phase, dont on n'a pas encore défini la temporalité, elle consistera à choisir une filière pour en faire une filière d'excellence. Nous entamerons la formation, puis la production et, enfin, il y aura la diffusion», a observé le directeur exécutif de la Fondation. Il a notamment signalé que l'exécution du projet a été entamée et sera accompagnée par un comité de pilotage pour sa gouvernance et sa mise en œuvre. «Nous pensons à choisir une filière propre à chaque région. Chacune aura sa spécialité. Ce n'est pas pour tout de suite. Nous prendrons une région comme modèle», a-t-il expliqué. Le président-directeur-général de l'Onat, Faouzi Ben Hlima, a, quant à lui, félicité ce nouveau partenariat qui permettra de promouvoir le développement régional et d'apporter une solution au chômage des jeunes, du fait des perspectives qu'il offre. Il a, en outre, révélé que de nouvelles dispositions ont été mises en place. Les efforts de ce partenariat ont porté leurs fruits. En effet, le dernier Salon national de l'artisanat a drainé un grand nombre de visiteurs, venus découvrir et acheter les produits artisanals. «Nous voulons contribuer au développement du secteur artisanal, afin de faire face à la concurrence internationale . Mais heureusement que l'export des produits de l'artisanat sont en hausse malgré les défaillances du secteur et les difficultés par lesquelles il est passé. C'est que la Tunisie a toujours eu l'exclusivité dans ces produits. Il faut qu'on sache profiter de cette exclusivité. Et cette convention permettra justement de faire connaître plus facilement nos produits. Notre objectif est de promouvoir le secteur de l'artisanat afin qu'il jouisse d'une reconnaissance à l'échelle internationale». Cette convention ouvre la voie à de nouvelles méthodes de promotion de l'artisanat devant la menace qui gravite autour de certains métiers dans ce même secteur. Il est donc impératif que ce secteur soit revisité et réadapté aux nouvelles technologies et avec des partenaires publics autant que privés afin qu'il perdure. Et il est surtout rassurant de voir que des fondations travaillent d'arrache-pied et en collaboration avec des institutions publique, pour la préservation du patrimoine commun.