Un nouveau médicament sera disponible vers la fin du premier trimestre de l'année 2019 avec une efficacité de 95%, contrairement aux 50% de l'ancien traitement, selon la directrice générale de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (Onmne), Dr Nissaf Bouafif-Alaya. Très bonne nouvelle pour les malades souffrant d'insuffisance rénale et atteints d'hépatite C. Le ministre de la Santé, Imed Hammami, a annoncé, avant-hier, à la clôture du premier «workshop» sur «Les bonnes pratiques de l'hygiène et dépistage de l'hépatite virale C en hémodialyse», à Hammamet, que le traitement de cette catégorie de patients sera totalement pris en charge par l'Etat et distribué gratuitement. «Ce médicament coûte très cher. Suite à des négociations, la Pharmacie centrale a pu s'en procurer en bénéficiant d'une réduction de 90 %», fait savoir le ministre de la Santé, M. Hammami. De son côté, la directrice générale de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (Onmne), Dr Nissaf Bouafif-Alaya, a souligné que ce traitement sera disponible vers la fin du premier trimestre de l'année prochaine (2019) avec une efficacité de 95% contrairement aux 50% de l'ancien traitement. «Le ministère de la santé a pris en charge la totalité des frais de ce médicament, et ce, dans le cadre du plan national de lutte contre cette maladie. Il reste a signaler que ce traitement coûte aux alentours de 3.500 dt/patient», précise Dr Bouafif-Alaya. Il reste à signaler qu'au total «sur dix mille patients souffrant d'insuffisances rénales chroniques, à peu près mille deux cents cas d'hépatite virale C ont été dépistés par les centres de dialyse en Tunisie», ajoute la directrice générale de l'Onmne. Retour du médecin-contrôleur dans les centres de dialyse Parallèlement, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l'hépatite virale C, le ministre de la Santé a annoncé le lancement d'une enquête nationale qui permettra de diagnostiquer précocement cette maladie et de recenser le nombre exact des personnes pour «aboutir à la mise en place d'une base de données et l'actualisation des programmes de santé». Toujours dans le cadre des centres d'hémodialyse, le directeur de l'inspection médicale et juxta-médicale au ministère de la Santé, Lotfi Arbi, a salué la décision du ministère de relancer l'activité du médecin-contrôleur qui a pour tâche de surveiller les centres de dialyse. «La fonction du médecin-contrôleur existait déjà, mais, en 2014, ce poste a été supprimé par le ministère de la Santé. Le retour du médecin-contrôleur est une excellente décision, car elle permettra de contribuer à la réussite des nouveaux programmes de santé et de lutter efficacement contre l'hépatite virale C tout en respectant les mesures d'hygiène dans les centres de dialyse», affirme-t-il. M. Arbi, a également, souligné l'importance de ce colloque qui, selon lui, est une première permettant aux médecins d'inspection de participer directement dans la mise en place de «plans d'action préventifs et d'intervention sur le terrain». Il a, par ailleurs, annoncé la publication prochainement d'«une circulaire codifiant les bonnes pratiques à appliquer dans les centres de dialyse». Enfin, dans un autre registre, le ministre de la Santé a souligné les efforts déployés par les différents protagonistes pour résoudre le problème du non-renouvellement des accords entre les pharmacies privées et la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), en restant optimiste pour que ce différend soit surmonté au cours de la semaine prochaine.