Après quatre victoires de rang depuis la prise de fonction de Santiago Solari (Melilla en coupe, Valladolid, Plzeň en C1 puis le Celta), la chute a été douloureuse pour la troupe de Sergio Ramos. Et la remontada au classement attendra un peu. Menés par un Marc Cucurella terrible (prêté par le Barça), les Armeros ont pris la partie par le bon bout et se sont donné les moyens de dévaliser la Casa Blanca. Après un poteau de Kike Garcia sur une action remarquable (3e) et un but refusé à Gareth Bale pour hors-jeu (5e), Gonzalo Escalante a trouvé la faille en renard après une contre-attaque rondement menée (1-0, 16e), et signé l'ouverture du score après une bonne minute de suspense offert par la VAR. Du succès à la correction ! Le retour des vestiaires n'a été qu'une suite de maladresses pour le Real, qui a pris l'eau avant même l'heure de jeu. D'abord sur une action suicidaire des visiteurs dans leur camp, durant laquelle Odriozola s'est fait reprendre juste devant ses 16 mètres, offrant ainsi le break à un Sergi Enrich adroit (2-0, 52e). Puis cinq minutes plus tard, quand Cucurella (impliqué sur les trois pions) a trouvé Kike dans un trou de souris, pour faire passer ce succès au rang de fessée (3-0, 57e). Thibaut Courtois a eu beau sortir quelques parades de classe durant la dernière demi-heure pour éviter une énième bourrasque adverse, le Real s'était déjà bien trop sabordé pour espérer ressortir de cette partie avec autre chose qu'un zéro pointé. Le traquenard d'Ipurua est donc finalement le théâtre de la première déroute de Solari. SERIE A La Roma rechute Quelques lointaines et vaines tentatives d'El Shaarawy, des têtes de Schick et de Nzonzi et un coup franc malin de Kolarov : la Roma a fait le strict minimum pendant une heure. Insuffisant pour réellement bousculer les pensionnaires du stade Friuli, aussi prudents qu'appliqués sous les ordres de Davide Nicola, fraîchement nommé pour sauver les Zèbres de l'abattoir. Et comme souvent lorsqu'elle montre ce visage amorphe, la Louve s'est fait punir. Le bourreau se nomme Rodrigo de Paul, qui s'est joliment engouffré dans la surface romaine pour tromper Mirante. De Paul, pas loin ensuite d'offrir le break à son équipe d'une superbe transversale que Pussetto a eu le malheur de contrôler de la main avant de conclure. La Juve sans forcer A quelques jours de la réception de Valence en Ligue des champions, la Juventus s'est contentée du minimum pour se défaire de la SPAL. Avec plusieurs cadres laissés au repos, la Juve démarre le match (trop) tranquillement. Seul Douglas Costa tente quelques coups en solitaire alors que Mario Mandžukić marque un but refusé pour... un six-mètres mal tiré. L'Allianz Stadium s'endort devant des Bianconeri qui ronronnent. C'est le moment choisi par Cristiano Ronaldo pour surgir sur un coup franc excentré de Pjanić, et délivrer les siens d'une demi-volée croisée limpide. Assez aux yeux de la Juve, qui gère jusqu'à la pause. Au retour des vestiaires, les Turinois reprennent leur rythme pépère. Sur un classique bianconero (ouverture de Bonucci pour CR7 qui trouve Costa en retrait), Mario Mandžukić rôde pour reprendre la frappe du Brésilien repoussée par Gomis (2-0, 60e). La suite ? Une série d'offensives plus ou moins tranchantes des Turinois, tout en gestion.