La Fédération algérienne n'a toujours pas explicité sa position sur ce sujet important, contrairement à ses homologues tunisienne et égyptienne. Le recrutement par la formation de l'USM Alger du Libyen Muaid Ellaffi et l'Ivoirien Assie Koua Vivien a relancé le débat sur la dernière idée lancée par l'Union nord-africaine concernant la libre circulation des joueurs nord-africains au sein des pays de l'Unaf. En effet, sachant que l'Usma possède déjà un joueur étranger dans son effectif, à savoir le Congolais Ibarra, elle se retrouve désormais avec 3 joueurs expatriés dans ses rangs. Or, le règlement du championnat algérien ne permet que deux joueurs étrangers au maximum dans les clubs locaux. Du coup, l'Usma espère que Muaid Ellaffi bénéficiera de cette décision de l'Unaf par le truchement d'une application de la FAF pour pouvoir être qualifié dans son nouveau club. Ainsi, le 17 octobre dernier, Liberté avait révélé en exclusivité que lors de sa réunion, l'Union nord-africaine (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Egypte) a approuvé l'idée de créer un système de libre circulation des joueurs à travers les cinq championnats locaux. Les joueurs des pays d'Afrique du Nord ne seraient donc plus considérés comme des joueurs étrangers en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Libye et en Egypte. Le projet devrait être concrétisé dès le mois de janvier prochain, après une dernière consultation technique au mois de novembre au sein de l'Unaf. Cependant, l'un de ses membres et non des moindres, en l'occurrence l'Egypte, a fait machine arrière et a décidé d'abandonner pour l'instant l'idée. En fait, le président de la Fédération égyptienne de football, Hani Abou Rédha, a déclaré que «le projet ne sera pas appliqué en Egypte en janvier, car c'est encore une simple idée émise au sein de l'Unaf», ce qui s'apparente clairement à un changement de position. Pour sa part, la Fédération tunisienne a déjà annoncé qu'elle appliquera la décision dès le prochain mercato hivernal. Pas de précipitation ! Ce faisant, en revanche, la Fédération algérienne de football n'a pas encore explicité sa position vis-à-vis de ce sujet important. Depuis un certain temps donc, elle n'a pas jugé utile de communiquer sur cette proposition de l'Unaf qui n'a pas été entérinée. L'ancien président de la LFP, Mohamed Mecherara, estime ainsi que l'idée de l'Unaf est excellente et mérite d'être concrétisée, mais avertit contre toute précipitation quant à l'application de cette disposition. «Franchement, j'ai été très enthousiasmé quand j'ai appris la nouvelle de l'éventualité de la libre circulation des joueurs nord-africains au sein des pays de l'Unaf. C'est pour moi une excellente idée, mais on ne peut pas la concrétiser du jour au lendemain. Il faut entamer vite la réflexion sur ce sujet et surtout arrêter toute une batterie d'articles de loi pour légiférer sur cette question, surtout en ce qui concerne les litiges qui peuvent survenir», confie Mecherara à Liberté. Les observateurs s'interrogent également si la FAF ne devrait pas plafonner le nombre de joueurs nord-africains dans un club algérien ? Il y a assurément là un risque majeur de migration massive vers l'Algérie. Qu'attend donc la FAF pour lancer la réflexion sur le sujet ? Pour revenir au refus de la FAF relatif à la proposition faite par des pays membres de l'Union nord-africaine de football (Unaf) concernant un éventuel accord sur le libre transfert de joueurs entre les différents pays de la région, cette proposition a été suggérée par les membres du bureau exécutif de l'Unaf, lors de la réunion de Sharm Echeikh (Egypte). Pour l'Unaf, ces joueurs ne devraient pas être considérés comme des étrangers, ce que la FAF refuse, car il s'agit d'une décision dépassant les structures sportives de chaque pays. A la FAF, on a expliqué qu'un joueur étranger doit bénéficier d'un contrat de travail et, de ce fait, d'une autorisation de travail délivrée par le ministère du Travail. Cette procédure s'applique aux citoyens des pays étrangers, qui sont établis en Algérie, et il serait injuste qu'elle ne soit pas appliquée aux footballeurs, a-t-on expliqué, soulignant que ce sont les plus hautes autorités des pays de l'Unaf qui devraient discuter de cet aspect qui dépassent les fédérations sportives.