La Tunisie sera l'invitée d'honneur de la 8e édition du Festival de Louxor du film africain (Laff) qui se déroulera du 15 au 21 mars 2019. A cette occasion, deux livres de Tarek Ben Chaâbane autour du cinéma tunisien seront publiés dans deux langues : l'arabe et le français. Un hommage sera, également, rendu à la productrice tunisienne Dorra Bouchoucha, en plus de la projection de «Weldi», long métrage de Mohamed Ben Attia, et du court métrage «le cadeau» de Latifa Doghri. Le Festival de Louxor du film africain (Laff) est l'un des projets de l‘ISF (Independant shabab foundation). L'idée de l'initiateur Sayed Fouad, son président actuel, se résume ainsi : «Comme les films africains ne sont pratiquement pas projetés en Egypte, il fallait leur donner un nouvel espace. En outre, la ville de Louxor n'a guère de manifestations culturelles ou artistiques, donc, c'était l'endroit idéal pour décentraliser les événements culturels ou artistiques qui se tiennent toujours au Caire et en Alexandrie», dit-il. Mais le festival a, depuis quelques années, s'est fait une bonne réputation autour de cette identité africaine et ne cache pas sa volonté de devenir une destination du cinéma dans la région. Un festival qui s'inspire des JCC et qui cherche à profiter de son expérience, d'où le partenariat qu'il a signé en 2016 avec ce dernier. Nous apprendrons également que le festival de Louxor a également signé un autre partenariat avec le Fifak pour permettre à nos cinéastes amateurs de profiter de l'expérience égyptienne. C'est dans le cadre de ce partenariat que Sayed Foued, accompagné d'Azza Husseini, la directrice du festival de Louxor, a annoncé l'hommage qui sera rendu au cinéma tunisien lors de cette future édition. « Nous tenons à rendre hommage à un cinéma tunisien authentique. Tout comme les JCC qui en sont la principale vitrine», a-t-il déclaré. D'autre part, une exposition sera consacrée aux affiches des films tunisiens qui ont marqué l'histoire du cinéma tunisien. Pour sa part, Azza Husseini a déclaré : « Nous avons également prévu un séminaire principal sur le cinéma tunisien, ainsi qu'un numéro spécial autour de sa fabrication en Tunisie et le rôle des JCC et du Cnci dans l'épanouissement de ce cinéma». La Tunisie sera représentée dans la compétition officielle avec trois films : le long métrage «Regarde- moi» de Nejib Belkhadi, le documentaire «Ghzela» de Hager Nefzi et le court métrage «Valse de l'aube» de Emna Najjar. Sous le signe «Cinéma ... plusieurs vies à vivre», la 8e édition du Festival de Louxor rendra aussi hommage au réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun, et à la réalisatrice burkinabè Fanta Régina Nacro.