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Intérêt présidentiel constant aux hommes de culture et de littérature Célébration, en 2011, du centenaire de la naissance de Mahmoud Messaâdi et de Mohamed Bachrouche
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a annoncé, dans son discours à l'occasion du 23e anniversaire du Changement, sa décision de consacrer l'an 2011 à la célébration du centenaire de la naissance des deux grands écrivains Mahmoud Messaâdi et Mohamed Bachrouch. Cet hommage coïncidera avec la célébration de l'année du livre en 2011, une décision qui témoigne de l'intérêt constant accordé par le Chef de l'Etat aux hommes de culture, de pensée et de littérature en Tunisie. Le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine s'emploie actuellement à former deux commissions qui seront chargées d'élaborer le programme de cet hommage. Chaque commission sera composée de personnalités culturelles confirmées, ainsi que de représentants des différents ministères, structures et organisations concernés. Les manifestations consacrées à la célébration du centenaire de Mahmoud Messaâdi démarreront en janvier 2011, alors que celles relatives au centenaire de Mohamed Bachrouch débuteront au mois d'avril 2011. Après avoir célébré le centenaire du poète Abou El Kacem Chebbi et de l'écrivain Mustapha Khraïef, les mesures présidentielles en faveur de la culture continuent. En témoigne la réalisation en cours du grand projet de la Cité de la culture dédiée à toutes les expressions artistiques. Par ailleurs, l'on peut affirmer que la décision de célébrer le centenaire de la naissance de Mahmoud Messaâdi (1911-2004) et Mohamed Bachrouch (1911-1944) n'est pas le fruit du hasard. En effet, les deux écrivains étaient parmi les précurseurs dans les domaines du récit et de la nouvelle en Tunisie et dans le monde arabe. En plus, Mohamed Bachrouch, un ami du poète Abou El Kacem Chebbi, fut le fondateur de la revue Al-mabaheth dans les années 30 du siècle dernier, plus précisément en 1938. Mahmoud Messaâdi a été l'un de ses premiers collaborateurs dans cette revue dont il dirigea l'équipe rédactionnelle après la mort du fondateur. L'apport de Mohamed Bachrouch dans le mouvement réformiste tunisien est indéniable aux côtés de ses amis Chebbi et Tahar Haddad. De son côté, le grand écrivain Mahmoud Messaâdi a été le dépositaire des valeurs d'une génération entière d'intellectuels tunisiens dont le but final était l'édification d'une personnalité nationale authentique, tout en étant ouverte et consciente des défis de l'époque. Parmi les œuvres majeures de Mahmoud Messaâdi figurent son livre phare Essod (le barrage) traduit dans plusieurs langues ainsi que ses livres Ainsi parla Abou Houreira, Mawled Ennessiane et Tacilène li kiyan. Une place de choix Messaâdi est considéré comme l'un des pionniers de la culture nationale non seulement en Tunisie mais aussi dans le monde arabe. Il a été influencé dans ses écrits par les philosophes et les écrivains existentialistes comme Jean-Paul Sartre, mais il a toujours été attaché à la culture arabo-islamique, dans la mesure où il était un fin connaisseur de la littérature arabe dans son âge d'or. Le nom de Mahmoud Messaâdi n'était pas seulement lié à la revue Al mabaheth mais cet écrivain était aussi le fondateur de la revue La vie culturelle qui continue à paraître jusqu'à nos jours par le biais du ministère de la Culture. Messaâdi a également joué un grand rôle dans le développement de l'éducation et de l'enseignement en Tunisie, notamment quand il présidait aux destinées du ministère de la Culture, ainsi que du ministère de l'Enseignement au début de l'indépendance. Dans ce poste qu'il garda durant dix ans, il a contribué à la démocratisation de l'enseignement et à l'édification d'une personnalité culturelle tunisienne ouverte. La célébration en 2011 des centenaires de la naissance de Mohamed Bachrouch et Mahmoud Messaâdi s'inscrit dans le droit fil d'un projet initié par le Président Zine El Abidine Ben Ali visant à réhabiliter la mémoire de nombreuses personnalités intellectuelles et culturelles tunisiennes, d'où la célébration des centenaires de la naissance de Mustapha Khraïef, Abou El Kacem Chebbi, Ali Douagi et Cheikh Mohamed El Fadhel Ben Achour. De telles initiatives illustrent la place de choix qu'occupent le secteur culturel et les intellectuels dans la Tunisie nouvelle.