• Volonté commune d'optimiser les conventions de partenariats économiques, d'impulser la grande zone de libre-échange arabe et la convention arabo-méditerranéenne d'Agadir • Remerciements à la Tunisie pour sa solidarité avec l'Egypte à la suite de l'agression terroriste perpétrée contre une église copte en Alexandrie MM. Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères, et son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit, ont coprésidé, hier soir à Tunis, les travaux de la 12e session du Comité de suivi et de concertation politique tuniso-égyptien. M. Kamel Morjane a indiqué que la régularité de la tenue de cette session traduit la détermination des deux parties à intensifier la concertation et à échanger les vues sur les questions d'intérêt commun, au service des deux peuples frères et conformément à la volonté politique qui anime le Président Zine El Abidine Ben Ali et son frère le Président Mohamed Hosni Moubarak de hisser les relations bilatérales aux plus hauts niveaux. Il s'est, par ailleurs, félicité de la dynamique que connaît la coopération tuniso-égyptienne, notamment au plan de la périodicité des réunions de la haute commission mixte, ainsi que de son rythme positif dans les divers secteurs, en particulier dans les domaines de la culture, de l'information, de la jeunesse et des ressources humaines. D'autre part, M. Morjane a fait remarquer que le volume des échanges commerciaux demeure en deçà des espérances et des moyens dont disposent les deux pays, malgré l'augmentation du volume des échanges en 2010. Le ministre a fait observer que les deux parties sont appelées à œuvrer à surmonter tout ce qui est de nature à entraver la mise à contribution optimale des conventions bilatérales et à impulser la grande zone de libre-échange arabe et la Convention arabo-méditerranéenne d'Agadir, ainsi que la dynamisation des investissements et des projets de partenariat. M. Morjane a souligné que l'étape cruciale que vivent actuellement la nation arabe et la région africaine commande d'intensifier la concertation et de coordonner davantage les positions et les approches au sujet des principales questions régionales et internationales, en consécration de l'attachement à l'action arabe et africaine et en concrétisation des attributs d'un partenariat effectif et de l'interdépendance des intérêts dans un monde marqué par la prolifération des groupements politiques et économiques, afin de faire face aux défis qui se posent. De son côté, le ministre égyptien des Affaires étrangères a mis en valeur la convergence des vues de la Tunisie et de l'Egypte, notamment en ce qui concerne la conjoncture régionale et internationale, se félicitant de la solidité des relations établies entre l'Egypte et la Tunisie. Il a insisté sur la nécessité de consolider davantage la coopération économique afin que les deux parties puissent tirer le meilleur profit des opportunités qui s'offrent dans ce domaine. Le ministre égyptien a souligné l'impératif de dynamiser la Convention d'Agadir, appelant à l'élaboration d'un plan à cet effet par les ministres des pays arabes, signataires de la Convention, en l'occurrence la Tunisie, l'Egypte, le Maroc et la Jordanie. Après avoir réaffirmé la volonté de son pays de promouvoir l'action arabe commune, M. Ahmed Aboul Gheit a exprimé ses remerciements à la Tunisie pour sa solidarité avec l'Egypte à la suite de l'agression terroriste perpétrée contre une église copte en Alexandrie, affirmant que son pays fera face, sans relâche, au terrorisme quelle qu'en soit l'origine. L'Egypte, a-t-il ajouté, considère cette bataille comme étant une bataille entre la modernité et le retour à l'époque du Moyen Age. Auparavant, MM. Kamel Morjane et Ahmed Aboul Gheit avaient eu un entretien qui a porté, notamment, sur les développements de la situation sur les scènes régionale et internationale et, tout particulièrement, dans la région du Moyen-Orient ainsi que sur les relations entre les deux rives de la Méditerranée. Les deux parties ont exprimé leurs préoccupations face au blocage du processus de paix au Moyen-Orient, appelant la communauté internationale à assumer pleinement ses responsabilités pour assurer la reprise des négociations et permettre ainsi au peuple palestinien de recouvrer ses terres et d'édifier son Etat indépendant.