La Presse — Partenaires incontournables des investisseurs et des créateurs d'entreprises, les banques et institutions financières n'ont cessé d'améliorer leurs services et de les moderniser, en mettant en place de nouveaux outils spécialement adaptés aux porteurs de diplômes et aux promoteurs sans grand apport en fonds propres, notamment dans les zones prioritaires et les régions de l'intérieur du pays. Et à l'heure où il est question d'accélérer le rythme de création d'emplois, la réunion ayant groupé autour du gouverneur de la Banque centrale les présidents-directeurs généraux des banques, représente un événement de nature à impulser les projets dans les différentes zones de développement régional, conformément à la volonté présidentielle maintes fois exprimée. Au terme d'une vingtaine d'années de réformes sans répit, les institutions financières tunisiennes sont aujourd'hui à même, de par les nouveaux établissements et les mécanismes innovants mis en place, ainsi que grâce à l'amélioration acquise de leurs bases financières, d'accompagner efficacement la volonté d'entreprendre dont témoignent les jeunes générations de Tunisiens, notamment ceux d'entre eux qui portent des projets novateurs ou technologiques performants dans l'un ou l'autre de nos secteurs industriel, agricole ou de services. Car il s'agit, dans la logique des ambitieux objectifs du programme présidentiel, de promouvoir des projets de haut niveau technologique générant une forte valeur ajoutée. Des projets qui feront appel à des compétences universitaires et qui ne manqueront pas de s'assurer un taux d'encadrement élevé. La réunion des banquiers, tenue vendredi, a permis de mettre en place une nouvelle démarche permettant d'accélérer le traitement des projets, se basant sur un rôle central accordé à la Banque de financement des PME et la désignation d'une agence bancaire interlocuteur unique choisie en fonction du lieu d'implantation du projet, laquelle se chargera de l'achèvement des procédures d'octroi des crédits. Les banquiers ont saisi l'occasion pour accorder le feu vert au financement de 52 projets dont le lieu d'implantation se situe dans l'un des gouvernorats de Jendouba, Kairouan, Le Kef, Kasserine, Sidi Bouzid et Siliana. Ce qui permettra la création de plus de 1.200 emplois. La nouvelle démarche procède d'un assouplissement des formalités et d'un approfondissement de l'étude de la part des banques, ainsi que d'un partenariat actif entre la Bfpme et les différentes banques tunisiennes, appelé à boucler rapidement le schéma de financement de tout projet viable et notamment ceux à forte employabilité. Les dirigeants des établissements de crédit ont, par ailleurs, décidé de rendre plus prompte l'intervention des sociétés d'investissement à capital risque (Sicars), notamment dans les régions éloignées. Ils se sont engagés à faire fonctionner les fonds à capital développement et à s'impliquer activement dans la promotion des projets à contenu technologique et ceux employant, plus généralement, les diplômés du supérieur. Se plaçant à la hauteur des appels répétés du Chef de l'Etat invitant à une meilleure prise en charge des investisseurs et des porteurs d'idées de projets, nos banquiers viennent de fournir la preuve qu'il est possible de faire plus vite et mieux en faveur de la création d'entreprises et de l'accélération de la croissance. Deux objectifs en un pourvoyeurs d'emplois qu'il s'agit de s'atteler à servir de la meilleure manière dans toutes les régions du pays.