Les entreprises totalement exportatrices installées à Sousse ont repris leurs activités après un ralentissement provoqué par les derniers événements survenus dans le pays. Le directeur régional du Centre de promotion des exportations de Sousse a indiqué que le rythme des exportations est retourné à la normale au niveau, notamment, des usines spécialisées dans les industries mécaniques et électriques et des entreprises de textile et de composants automobiles. Les efforts ont été, notamment, axés sur le soutien et l'accompagnement des entreprises exportatrices de la part du Centre de promotion des exportations et du fonds d'accès aux marchés extérieurs (Famex). Les entreprises exportatrices sont invitées à participer aux foires commerciales et promotionnelles qui se tiennent à l'étranger. Un responsable au port commercial de Sousse a assuré que le mouvement d'entrée et de sortie des navires s'effectue normalement pendant la journée, le pays étant sous couvre-feu nocturne. En 2010, les activités d'import-export du port commercial de Sousse, dont la capacité d'accueil est de 700 conteneurs par an, ont été de l'ordre 2.250.000 tonnes de marchandises. La Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie (Ctfci) annonce, hier, que la quasi-totalité des entreprises à participation française ont redémarré leurs activités depuis le lundi 17 janvier, sur la base d'un sondage effectué auprès de ses 1.200 adhérents. Le retour à la normale pour la totalité des entreprises est prévu pour le 24 janvier, précise la Chambre. La plupart des chefs d'entreprise contactés ont déclaré avoir été impressionnés par l'attitude de leurs personnels qui ont regagné leurs postes rapidement et ont préservé leurs entreprises contre d'éventuels casseurs. Les chefs d'entreprise ont également déclaré être prêts à relever les défis, à produire et à continuer à investir. Ces chefs d'entreprise ont, toutefois, signalé des ralentissements au niveau du dédouanement des marchandises à l'import au port de Radès. Il y a lieu de signaler que la Ctfci a mis en place une cellule à la disposition de ses adhérents pour résoudre, avec les autorités et les administrations compétentes, les éventuels problèmes qu'ils pourraient rencontrer lors de l'exercice de leurs activités. Les entreprises industrielles et exportatrices implantées dans la région de Gafsa ont repris, depuis quelques jours, leurs activités productives et exportatrices, après l'amélioration de la situation sécuritaire dans le pays. Dans la zone industrielle d'El Aguila (banlieue de Gafsa), ainsi qu'à Om Larayès et à Métlaoui, les câbleries automobiles relevant du groupe japonais «Yazaki» n'ont pas arrêté la production «pour pouvoir respecter leurs engagements avec leurs clients», a déclaré une responsable administrative du groupe, dans un entretien téléphonique avec le bureau régional de l'agence Tunis-Afrique Presse à Gafsa. Depuis l'entrée en vigueur du couvre-feu, la société a aménagé un foyer pour héberger les ouvriers qui terminent leur travail tard dans la soirée. Cette initiative a permis au groupe Yaziki de poursuivre son activité normalement, avec un effectif global d'environ 2.700 ouvriers. Après une suspension, à la fin de la semaine, du transfert de la production de ces câbleries vers la capitale pour être exportée à destination de la France, l'Allemagne et l'Espagne, les opérations de manutention et d'exportation ont repris leur rythme normal, depuis lundi dernier. Dans le bassin minier, les opérations d'extraction et de traitement du phosphate dans la plupart des mines et des laveries relevant de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), à Redayef, Om Larayès, Métaloui et Mdhilla, se sont poursuivies, sans interruption, selon une source au service de presse de la CPG. De même, le transfert du phosphate commercial se déroule normalement, aussi bien vers les ports que vers les unités du Groupe chimique tunisien à Mdhilla et Gabès.