Un staff tunisien élargi, c'est l'idée qui domine du côté du bureau fédéral, Sami Trabelsi? Ammar Souyah? ou les deux ensemble? Qui va prendre les rênes de la sélection? C'est la question qui apostrophe tout le monde : public, journalistes et même membres fédéraux. Du retard, on en a pris trop pour décider du nom du futur maître à bord de la sélection. Et pourquoi donc? Toute la question est là. On aurait tant aimé voir ce bureau fédéral, contesté de partout, prendre ses responsabilités et résoudre ce problème. Le Chan gagné au Soudan? C'est un élément qui a «compliqué» davantage la question. Et pour cause, la réussite de Sami Trabelsi, de Nizar Khanfir et du staff tunisien a redistribué les cartes. Ceux qui défendaient l'école étrangère n'ont plus droit de cité. Le fiasco Marchand, les petites performances de l'équipe de Tunisie et l'héritage Lemerre et Coelho font que l'arrivée d'un sélectionneur étranger en ce moment est impossible. Autrement dit, l'équipe de Tunisie des locaux a placé la barre très haut pour le bureau fédéral. La pression du public en faveur d'un sélectionneur tunisien s'est encore accentuée après le trophée du Chan. D'après nos sources, la prochaine réunion du bureau fédéral (10 mars) devrait entériner l'investiture d'un staff tunisien. Les candidats à ce poste sont Sami Trabelsi et Ammar Souayah. Le premier, qu'on disait inexpérimenté, vient de rendre une copie intéressante, mais avec les joueurs locaux. Le second est pris en ce moment par la sélection olympique qui prépare les éliminatoires des JO 2012 (26 mars). L'idée qui prend de l'ampleur est l'association Souayah-Trabelsi au sein d'un staff tunisien élargi. Premier entraîneur et son adjoint ou duo qui travaille ensemble ? Ce n'est pas encore clair en ce moment. Les expatriés diront leur mot Un élément qui va peser sur la question du futur sélectionneur : les joueurs expatriés. Qu'on le veuille ou non, ils représentent un «lobby» dans la vie de la sélection. Leur expérience et leur poids font que le prochain staff doit en tenir compte. Qu'on ne s'y trompe pas : la CAN et les éliminatoires de la Coupe du monde, ça ne peut pas se jouer qu'avec des joueurs locaux. Les adversaires que nous affronterons vont évoluer avec des pros qui exercent en Europe. C'est le palier supérieur. Un dernier mot : que ce bureau, qui essaie de se montrer solidaire, assume ses responsabilités. Le match du Tchad prévu pour début juin, c'est demain. Le Chan c'est hier. Trêve de tergiversations !