MADRID (TAP) - Un exil du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi reste "juridiquement" une possibilité, étant donné qu'il n'est "pas encore" accusé ou recherché par la CPI, a déclaré mardi la ministre espagnole des Affaires étrangères dans une interview au journal El Pais. "Il est vrai qu'il n'existe pas encore d'accusation formelle ou de mandat d'arrêt contre Kadhafi. Par conséquent juridiquement, en ce moment (un exil de Kadhafi) serait toujours possible", explique Trinidad Jimenez. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, avait annoncé le 3 mars l'ouverture d'une enquête pour crimes contre l'humanité en Libye visant notamment le colonel Kadhafi et ses fils. Moreno-Ocampo a indiqué la semaine dernière qu'il demanderait prochainement des mandats d'arrêt concernant des crimes contre l'humanité en Libye et souligné que l'enquête "progressait très vite". Alors qu'une quarantaine de pays doivent participer mardi à Londres à une réunion du "groupe de contact" sur la Libye, la ministre espagnole a souligné que pour la coalition internationale, "la priorité reste un cessez-le-feu immédiat". "Un cessez-le-feu ouvrirait de nouveau l'espace pour la diplomatie, pour une médiation qui à mon avis devrait être menée par les pays arabes", ajoute Mme Jimenez. L'Espagne participe avec quatre chasseurs-bombardiers F18 et un avion ravitailleur à l'opération militaire internationale qui est désormais sous commandement de l'Otan. Mme Jimenez a encore insisté sur le fait que "conserver l'intégrité territoriale" de la Libye était un "objectif" primordial pour la communauté internationale.