• Don japonais de 50 millions de dinars Priorité est donnée à l'accélération de la réalisation du projet tuniso-japonais relatif à la centrale électrique fonctionnant grâce à l'énergie solaire à El Borma,dans l'extrême Sud du pays, projet qui a connu un net ralentissement à la faveur de la révolution du 14 janvier en Tunisie et du tsunami qui a frappé durement le Japon. Hier, les pendules ont été remises à l'heure entre Tunisiens et Japonais qui se sont entendus sur la nécessité de passer à la vitesse supérieure afin que le projet puisse voir le jour dans les plus brefs délais. M. Yoshinao Ogawa, directeur des affaires internationales à l'Agence japonaise de l'énergie et des ressources naturelles (relevant du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie du Japon), a rencontré, hier, les représentants de la presse nationale afin de leur fournir des éclaircissements et des détails sur les phases d'exécution du projet qu'il qualifie de «tour de l'espoir», dans la mesure où c'est le premier projet de coopération dans lequel le Japon s'investit après le douloureux tremblement de terre qui a terrassé l'archipel. «Idem pour la Tunisie qui reprend espoir à la suite de la révolution de la dignité et de la liberté que ses jeunes viennent de réaliser offrant au monde une nouvelle image de leur pays», souligne-t-il. Et le responsable japonais de préciser que le projet de la centrale thermo-solaire à El Borma comprend deux étapes : la première comporte la construction d'une tour de 5 mégawatts par l'Agence publique japonaise «Nedo» (New Energy and Industrial Technology Development Organization) avec une contribution japonaise d'environ 50 millions de dinars tunisiens, sous forme de don. En même temps, la partie tunisienne s'engage à installer une centrale de gaz à cycle combiné d'une capacité de 39 mégawatts. Quant à la deuxième étape, considérée comme celle de l'élargissement du projet, elle verra la partie japonaise proposer à la partie tunisienne d'installer une CPS (Concentration Solar Power) d'une capacité de 20 mégawatts et une centrale de gaz à cycle combiné d'une capacité de 86 mégawatts. Volonté de continuer ensemble Revenant sur les résultats de ses entretiens avec les responsables et les experts tunisiens, ayant à leur tête M. Abdelaziz Rassaâ, ministre de l'Industrie et de la Technologie, M. Ogawa insiste sur «l'importance du projet, la volonté des Tunisiens et des Japonais de continuer ensemble et sur leur détermination partagée à renforcer la coopération bilatérale». Quelles retombées pourrait générer la concrétisation de la centrale électrique d'El Borma ? A cette question, M. Ogawa précise qu'elles sont d'abord sociales puisque le projet contribuera à la création de 500 à 1.000 emplois. Ensuite, les résultats attendus donneront un coup de pouce salvateur à la nouvelle approche tunisienne en matière de développement régional. Ils contribueront, enfin, à l'augmentation des investissements directs étrangers en Tunisie : «Notre ambition est de développer une coopération bilatérale d'avenir dans la mesure où nous pouvons mettre en œuvre d'autres projets à l'instar du dessalement des eaux de mer», précise encore M. Ogawa.