Organisation du 11e Salon Texmed (du 16 au 18 juin 2010) • Orientations stratégiques pour le développement du secteur Des représentants nationaux du secteur textile ont pris part aux travaux de la journée d'information ayant pour thème : «Secteur du textile : défis et perspectives», organisée par le Cepex, en collaboration avec l'Utica, tenue récemment à Monastir en présence du gouverneur. Parmi les thèmes évoqués, il y a lieu de citer : «Le Salon de référence de la zone Euromed», «Actualités et perspectives du secteur textile», «Les outils de soutien et d'appui du secteur»… Au cours de son intervention, M. Abdellatif Hamam, P.-d.g. du Cepex, a souligné l'intérêt que porte le Chef de l'Etat pour la promotion du secteur «textile-habillement», et ce, malgré la conjoncture économique internationale difficile. Il a énuméré les fonds de soutien attribués par le Cepex aux entreprises exportatrices, à savoir le Foprodex (Fonds de promotion des exportations) et le Famex (Fonds d'accès au marché extérieur). Ces fonds, a-t-il ajouté, permettent de soutenir les programmes de prospection des marchés extérieurs, la participation dans les foires et les salons professionnels, la réalisation des supports promotionnels (sites web, catalogues publicitaires, CDRom…), les études du marché, la réalisation des collections de modes… Il a, par ailleurs, évoqué l'organisation du 11e Salon Euro-méditerranéen de l'habillement Texmed 2010 qui aura lieu au Parc des expositions au Kram à Tunis du 16 au 18 juin 2010. En fait, ce salon est organisé par le Cepex, en collaboration avec le Fenatex et le Cettex. Il s'affirme, a-t-il ajouté, en tant qu'un rendez-vous incontournable du business et du partenariat entre les professionnels de l'habillement, du textile et des accessoires, et ambitionne de poursuivre le saut qualitatif et quantitatif qu'il s'est fixé avec plus de 250 exposants et près de 3.000 visiteurs professionnels. Ce salon, a-t-il poursuivi, se veut une vitrine complète de l'offre tunisienne en matière de «textile-habillement» depuis le design/création jusqu'aux produits finis, en passant par les services-supports à l'activité de production, notamment le finissage. Actualités et perspectives M. Abdelaziz Dahmani, président du Fenatex, a indiqué de son côté qu'avec près de 40 ans d'existence, l'industrie du «textile-habillement» en Tunisie a connu des évolutions successives et une réorientation stratégique opérée dès le début des années 2000. Cette orientation vise à promouvoir l'intégration verticale, la confection du haut de gamme et la production en petites et moyennes séries. C'est cette capacité d'adaptation qui permet à l'industrie «textile-habillement» de s'imposer comme un des piliers de l'industrie tunisienne. Il a ajouté que la Tunisie figure parmi les principaux fournisseurs mondiaux de l'habillement. Elle est le 5e fournisseur de l'Europe et le 2e fournisseur de la France. L'Union européenne est le marché de prédilection de la Tunisie avec 96% du total des exportations du secteur. La France, l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne reçoivent à elles seules 82% des exportations tunisiennes. Evoquant les orientations stratégiques d'avenir, il a indiqué que le secteur ambitionne d'atteindre des objectifs tant qualitatifs que quantitatifs, dont notamment : la remontée de la filière et la mise en place de projets technologiques structurants, et ce, en développant le réassort et le positionnement dans les petites et moyennes séries et en passant de la sous-traitance à la cofabrication et à la production de produits finis par 300 entreprises à l'horizon 2016 contre 70 entreprises actuellement. Sans oublier, a-t-il ajouté, de développer le finissage, de manière à accroître la disponibilité de matières pour les confectionneurs et d'atteindre une couverture de 40% des besoins en 2016 (140 millions de mètres), contre 10% actuellement (40 millions de mètres), ainsi que de mettre en place un plan de promotion et de maîtrise des circuits de distribution. Il a souligné l'intérêt d'assurer une forte contribution du pôle de compétitivité au renforcement de la création/design et du finissage (210 entreprises, 12.000 emplois), de former 500 ingénieurs et techniciens supérieurs par an à l'horizon 2016, d'améliorer le taux d'encadrement (de 6% actuellement pour atteindre 15% à l'horizon 2016) et de consolider les plateformes régionales en y renforçant l'infrastructure et la formation.