Quatre agents de sécurité intérieure ont été blessés, dont un grièvement, qui a été transféré au service des soins intensifs de l'un des hôpitaux publics à Tunis, annonce le ministère de l'Intérieur. Dans un communiqué rendu public, hier, le ministère indique que ces cas de blessures ont été enregistrés lors d'actes de violence et de tentatives de certains manifestants de commettre des opérations de pillage, d'incendier des établissements de commerce et de procéder à des jets d'engins incendiaires au niveau de l'avenue Habib- Bourguiba à Tunis, durant les journées du jeudi et du vendredi, soit les 5 et 6 mai 2011. Selon le même communiqué, ces événements interviennent sur fond des déclarations de l'ancien ministre de l'Intérieur et président actuel du Comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales, M. Farhat Rajhi. La même source précise que ces déclarations, qui sont de simples allégations fondées sur des extrapolations personnelles, ont suscité un état de tension auprès de l'opinion publique et sont susceptibles de provoquer des rivalités régionales propres à diviser les Tunisiens et à porter atteinte aux institutions de l'Etat. Sur un autre plan, le ministère de l'Intérieur a indiqué que des actes de destruction et de pillage sont survenus dans certaines régions du pays, citant en particulier l'incendie d'un poste de police nationale dans la délégation de Meknassi (gouvernorat de Sidi Bouzid) et d'une station ferroviaire. Le communiqué ajoute également qu'une tentative d'incendie d'un poste de la garde nationale a été menée dans la même région, relevant que des troubles ont eu lieu dans la ville de Métlaoui (gouvernorat de Gafsa), où des locaux de commerce et le siège de l'union locale de l'Ugtt ont été incendiés. Selon la même source, et contrairement aux rumeurs qui circulent sur le réseau social "Facebook", les forces de sécurité intérieure n'ont pas recouru à des tirs de balles pour disperser les manifestants, soulignant que cette opération s'est effectuée conformément aux moyens d'intervention reconnus par la loi. Autant le ministère veille au respect des libertés publiques et individuelles ainsi que du droit à manifester pacifiquement, autant il s'attache à l'application de la loi à l'encontre de toute personne usant de ce droit légitime pour semer le désordre, porter préjudice aux biens privés et publics et provoquer un état de dérive sécuritaire, dans l'objectif de nuire aux acquis de la révolution tunisienne et de mettre en échec le processus de transition démocratique.