Le secteur des services se classe à la tête des secteurs ayant enregistré une progression du volume des investissements directs étrangers (IDE), après la révolution du 14 janvier, pour évoluer de 42,8 MD, au cours du premier trimestre 2010, à 62,1 MD pendant le premier trimestre 2011, soit une croissance de 15%, a assuré M. Noureddine Zekri, directeur général de l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (Fipa). Les extensions réalisées respectivement par les opérateurs en télécommunications, à savoir "Orange" et "Tunisiana" et les opérations d'extension de locaux ou de développement des activités engagées par trois centres d'appels ont, quant à elles, permis la création de 300 emplois, a-t-il encore précisé dans une déclaration à l'agence TAP. Le nombre d'entreprises à participation étrangère, totalement ou partiellement exportatrices, opérant dans le secteur des services, s'élevait en 2010 à 380 entreprises. Elles offrent près de 27 mille emplois et sont actives dans les services informatiques (114), les télécommunications (7), les centres d'appel (37), les études et conseils (136), les autres services (66) et les technologies de l'environnement (20). M. Zekri a fait remarquer que "ces entreprises, dont les exportations ont lieu via Internet, n'ont pas été touchées par la crise post-révolution, du fait qu'elles n'utilisent pas les ports et le reste de la chaîne logistique". Selon le directeur général de la Fipa, seuls les services à haute valeur ajoutée peuvent créer des emplois au profit des diplômés du supérieur et des ingénieurs, sachant que la croissance annuelle des emplois générés par les services est de l'ordre de 37%. Afin de garantir la poursuite de la relance du secteur des services, notamment à haute valeur ajoutée, M. Zekri préconise de procéder à une réforme du secteur financier et de la législation régissant le commerce et les services, outre la réalisation d'une avancée réelle dans la libéralisation des services avec l'Europe. Il a étayé ses propos en rappelant que le taux d'encadrement dans les services se situe entre 80 et 100% alors que dans le secteur de l'industrie, ce taux varie entre 10 et 15%. Concernant les mégaprojets qui sont, eux aussi, pourvoyeurs d'emplois dans le domaine des services au profit des diplômés du supérieur, à l'instar de la cité sportive, de Sama Dubai et du port financier, ces grands projets, a-t-il indiqué, nécessitent la réalisation par l'Etat des infrastructures nécessaires à leur démarrage et ne peuvent donc générer des bénéfices qu'à long terme, a fait remarquer le responsable. Les dossiers relatifs à ces mégaprojets sont donc actuellement examinés, au cas par cas, par une équipe de travail interdépartementale pilotée par le ministère de la Planification et de la Coopération internationale.