• Equipements se composant de 24 kits médicaux et des lots de médicaments de base pouvant couvrir les besoins de 24 mille personnes pendant trois mois acheminés vers les gouvernorats de Tataouine, Médenine et Gabès. La situation humanitaire dans le Sud est particulièrement dramatique. Plusieurs réfugiés venant de la Libye ont besoin de soins et de traitement. Cela pèse sur les structures hospitalières régionales pour fournir les meilleures prestations sanitaires possibles aux personnes —qu'ils soient des habitants locaux ou des étrangers— de qualité irréprochable. Les hôpitaux à l'intérieur de la République ont souffert par le passé du sous-équipement et du manque de ressources humaines sépcialisées. Les habitants sont ainsi obligés de se diriger vers les hôpitaux situés dans les grandes villes pour se faire soigner. Les plus pauvres munis de la carte de soins gratuits sont contraints de payer leur déplacement et leurs soins à Tunis avec tous les désagréments possibles et imaginables. Parfois, ils sont obligés de rebrousser chemin car ils n'arrivent pas à se faire ausculter le jour même. Le taux de mortalité à la naissance réduit Pourtant, bien des problèmes auraient pu être résolu si les hôpitaux ou les centres de soins étaient bien équipés et suffisamment pourvus en médecins spécialisés —en nombre suffisant— et en personnel para-médical. Dans ce cas, les habitants dans les régions intérieures n'ont plus besoin de faire de longs déplacements pour bénéficier de soins. Le ministère de la Santé publique a réagi en équipant les hôpitaux régionaux en matériel de pointe. Ainsi, ces équipements se composent de 24 kits de dispositifs médicaux et de lots de médicaments de base pouvant couvrir les besoins de 24 mille personnes pendant trois mois viennent d'être acheminés vers les gouvernorats de Tataouine, Médenine et Gabès avec le concours de l'Organisation mondiale de la santé. L'OMS a toujours fourni son assistance à la Tunisie pour s'acquitter convenablement de sa mission en matière de santé et améliorer ainsi les indicateurs dans ce domaine. Notre pays a pu, en effet, réduire le taux de mortalité à la naissance, éradiquer plusieurs maladies, améliorer l'espérance de vie aussi bien pour les hommes que pour les femmes... Mais du chemin reste à parcourir pour réaliser les objectifs en matière de santé dans toutes les régions éloignées des grandes villes. "Nouveaux patients" Rappelons que les dispositifs médicaux et les lots de médicaments de base en question sont destinés à accroître la capacité des structures hospitalières et sanitaires situées dans ces gouvernorats du Sud qui connaissent un afflux massif de réfugiés venant de Libye, sans distinction d'appartenance. Ces «nouveaux patients» s'ajoutent aux habitants qui viennent vers ces structures médicales à la recherche d'un traitement adéquat. Heureusement que la situation épidémiologique à la frontière tuniso-libyenne et plus particulièrement dans les camps de réfugiés est considérée comme stable et maîtrisée dans la mesure où aucune maladie épidémique ne s'est déclarée jusqu'à ce jour. La hausse de la température et la lenteur des opérations de rapatriement des réfugiés n'ont pas aggravé la situation sanitaire.