La Goulette, fort distinguée par un charme unique, populaire et accueillant, est l'une des villes où affluent les visiteurs étrangers, avides de déguster le «brick» traditionnel et le complet poisson dans d'interminables restaurants, plantés sur l'avenue Roosevelt. Actuellement, La Goulette a du mal à trouver son rythme estival et son ambiance typique. La rareté des touristes et le nombre encore timide de vacanciers la plongent dans une désolante stagnation. Cependant, les restaurateurs sont appelés à faire plus d'effort pour fidéliser les clients. Cela passe par l'amélioration des services. Hélas, les choses ne sont pas toujours prises au sérieux, et les maladresses continuent de faire l'effet du cheveu dans la soupe. Récemment, dans l'un des restaurants de La Goulette, connu pour la bonne bouffe et un cadre fort agréable, un couple a dû patienter longtemps avant d'être servi. Un complet poisson qui tarde à venir est enfin servi, mais à moitié! La garniture du plat arrive un quart d'heure plus tard! Un peu plus loin, un groupe de personnes savourent leurs commandes... Excepté ce monsieur qui, tout au long d'une heure moins quart, rappelle à tout serveur qu'il a commandé un « brick» et qu'il n'arrive toujours pas. «Mais dites-moi: par quel moyen de transport est-ce qu'il arrive ce «brick» pour que je le sache au moins?», avance-t-il sur un ton mêlé d'irritation et d'ironie. Lenteur, maladresse; pourtant, la qualité des mets servis est irréprochable. Pourquoi, donc, gâcher le plaisir ? Pourquoi ne pas veiller à rendre la restauration goulettoise un facteur déterminant pour attirer les Tunisiens et les touristes ? D'autant plus que cela ne demande pas de grands efforts mais juste un professionnalisme sans faille…