Selon une étude publiée par l'Initiative Best-Med et réalisée par la Chambre de commerce de Cagliari, l'industrie hôtelière en Egypte, au Maroc et en Tunisie offre des opportunités d'investissements en matière de développement durable. L'Initiative Best-Med (Business eco-sustainable tourism in the mediterranean area) publie une étude sur les "Produits, services et technologies éco-durables dans le secteur touristique hôtelier de la région Med." Une enquête riche d'enseignements sur les opportunités d'investissements dans cet espace qui accueille le tiers des touristes mondiaux. Conduite par un centre italien dans le cadre du programme Invest in Med, elle "analyse le marché (demande et offre) des produits, services et technologies éco-durables (dispositifs d'épuration des eaux, technologies pour l'efficacité énergétique et hydrique, services pour l'Ecolabel, énergies renouvelables) dans le secteur touristique hôtelier des pays de la rive sud de la Méditerranée (Egypte, Maroc, Tunisie), et le potentiel de développement de la demande dans ses pays." Selon les conclusions de cette étude, les opportunités d'investissements se concentrent sur trois principaux secteurs : le marché des énergies renouvelables, celui de la rénovation immobilière et le traitement des eaux et des déchets. "Parmi ses secteurs économiques identifiés, celui de l'énergie se présente comme le plus prometteur dans les trois pays ", estiment les rédacteurs de l'étude. Le développement de la production d'énergies renouvelables figure au premier plan avec les programmes de rénovation des bâtiments pour assurer une meilleure efficacité énergétique. Trois pays, des opportunités différentes L'Egypte, s'appuyant surtout sur un tourisme culturel, attire des touristes exigents du point de vue de la qualité environnementale. Et les professionnels du secteur sont donc plus enclins aux investissements verts. D'autant plus que plusieurs mesures gouvernementales ont été prises pour soutenir notamment les certifications. L'étude pointe cependant le fait que ce pays "offre un patrimoine hôtelier qui nécessite des travaux de mise à niveau énergétique, notamment pour les bâtiments de la première vague touristique." Entré plus récemment dans le tourisme de masse et donc disposant d'un parc hôtelier plus récent, le Maroc connaît moins ces problèmes d'efficacité énergétique. Les opportunités sont plutôt à rechercher du côté des technologies éco-durables. Le gouvernement marocain a signé plusieurs conventions avec les opérateurs nationaux et étrangers pour des investissements cumulés de 2,33 milliards de dirhams (208 M euros) sur la Plage blanche, Essaouira, Tanger et Marrakech principalement. La Tunisie connaît un tourisme de masse depuis plus de trente ans et le gouvernement s'engage dans une remise à niveau de l'hébergement touristique (programme PMNH). Un nouveau cadre réglementaire et des outils d'incitation facilitent la rénovation thermique et la diffusion des équipements solaires et photovoltaïques.