De notre envoyé spécial à Casablanca Walid NALOUTI L'hôtel où réside l'Espérance est loin des bruits de la ville. Seuls l'entraîneur, son staff et les joueurs y résident. Même Hamdi Meddeb n'y est pas. La concentration est à son optimum à la résidence de l'Espérance à Casablanca. L'avion transportant la délégation « sang et or » a atterri hier, en fin d'après-midi, à l'aéroport Mohamed V. Aussitôt arrivés, les joueurs ont rejoint directement le terrain pour une séance de décrassage. Le staff espérantiste a choisi un hôtel situé à une trentaine de kilomètres du centre de Casa. L'équipe est donc logée loin des bruits de la ville. Mieux : il n'y a que le staff technique, le staff médical et les joueurs qui résident à l'hôtel. Les patrons de l'établissement ont répondu favorablement à la demande des dirigeants espérantistes de leur réserver l'hôtel en entier. Franchement, on ne rêvait pas un meilleur traitement. Nabil Maâloul, ses collaborateurs et ses joueurs sont livrés à eux-mêmes dans leur lieu de résidence marocaine. Même le président du club n'y est pas et il a accepté de résider dans un autre hôtel. Dans le but d'assurer les conditions optimales de concentration, on a prié les journalistes, qui sont du voyage, de ne solliciter les joueurs ni dans l'avion, ni dans les aéroports au départ comme à l'arrivée. Le seul rendez-vous avec les médias est prévu ce matin, à 11h00, à l'hôtel où les joueurs peuvent voir du monde. Après le rendez-vous avec la presse, le lieu de résidence de l'Espérance retrouvera son calme. Ce soir, à l'heure du match, l'équipe s'entraînera sur la pelouse centrale du stade Mohamed V. Là aussi, silence radio. Ils sont avertis… Les «Sang et Or » ne débarquent pas en terre inconnue. Espérantistes et Wydadis sont de vieilles connaissances qui viennent de se croiser en phase de poules. Mais l'entraîneur de l'Espérance ne s'est pas contenté de revoir ses deux dernières confrontations contre son adversaire du jour. «Cela fait deux semaines déjà que nous visionnons le Wydad. Nos adversaires ont des matches supplémentaires dans les jambes, puisqu'ils disputent et les matches du championnat et la Coupe du trône. Toutefois, ces rencontres ne doivent pas servir de référence, car un match de Ligue des champions n'a rien à voir avec une sortie en compétition locale. Ces visionnages nous ont servi à mieux connaître nos vis-à-vis, de sorte que chacun de mes joueurs puisse avoir une idée précise sur son adversaire direct sur le terrain», explique l'entraîneur de l'Espérance. Khaliki manque à l'appel Dans le camp adverse, Michel Descastel ne déplore qu'une seule absence, celle du latéral droit Ayoub Khaliki. Mais ce n'est pas ce forfait qui perturbera Descastel dans ses choix. Le technicien suisse dispose dans son effectif de joueurs capables de mener la vie dure aux Tunisois. Aux yeux de son rival, l'ailier Youssef Kaddioui est la carte que le Suisse joue le plus souvent pour changer le courant d'un match. L'entraîneur du Wydad a tendance à incorporer Kaddioui en cours de match dans la perspective de changer le cours des événements. Une chose est sûre : ce joueur sera suivi de près par Walid Hichri et ses camarades dès l'instant où il foulera la pelouse. C'est que les « Sang et Or » ne comptent pas se faire avoir une deuxième fois, comme ce fut le cas lors du match aller de la phase de poules. Ils ont intérêt, car les Espérantistes savent qu'un match nul à Casa est un résultat, certes utile, mais pas du tout rassurant.