Avec 9.500 tonnes à l'exportation, le produit vedette, l'huile d'olive, est passé en tête du classement A la fin 2011, la production de plantes médicinales pourrait atteindre 20.000 tonnes Malgré la dégradation du climat d'affaires et la volatilité des conditions météorologiques, les exportations du secteur agricole des neuf premiers mois de 2011 ont affiché une nette progression de 32% par rapport à l'année dernière. Jusqu'à la fin du mois de septembre dernier, 13.447 tonnes de produits agricoles ont été exportées contre 10.185 en 2010. En contrepartie, les exportateurs ont encaissé une enveloppe de 63.1 millions de dinars. Compte tenu des turbulences qui ont secoué nos principaux marchés, notamment la guerre en Libye et la stagnation de la demande en Europe, ces performances s'avèrent satisfaisantes, voire encourageantes. La Tunisie exporte surtout de l'huile d'olive, des dattes, des agrumes et des plantes aromatiques et médicinales. Avec 9.500 tonnes à l'exportation, le produit vedette, l'huile d'olive, est passé en tête du classement. Les recettes conséquentes s'élèvent à 44,7 millions de dinars. En deuxième position, les 3.217 tonnes de dattes ont rapporté 13,8 millions de dinars. Et les autres produits agricoles ont généré des recettes de l'ordre de 4.6 millions de dinars. Le bio, levier de croissance du secteur Les prévisions pour la fin de cette année tablent sur une hausse de la production d'olive biologique de 80 à 120.000 tonnes. Et du côté des plantes médicinales, on affichera la plus grande évolution en passant de 4 à 20.000 tonnes. Ces productions biologiques constituent un levier de croissance du secteur primaire. A l'exportation comme sur le marché local, les produits « bio » sont très prisés. En effet, la qualité irréprochable de ces produits justifie la différence de prix et assure la fidélisation des consommateurs. Ainsi, avec des prix plus élevés (une majoration de 35%) et une clientèle fidèle, la pérennité de l'agriculture biologique semble garantie. A noter qu'au niveau mondial, la Tunisie est classée 24e au niveau des superficies biologiques parmi les141 pays qui pratiquent l'agriculture biologique. L'objectif est de doubler les superficies des cultures biologiques pour atteindre 500.000 ha en 2014. Il convient de préciser que ce mode exclut l'utilisation de produits chimiques de synthèse tels que les produits phytosanitaires, engrais et tout produit modifiant la croissance et le développement naturels des végétaux et des animaux. Ce qui limite d'une part la production des agriculteurs et d'autre part les oblige à recourir à des techniques de recyclage de la matière organique, des apports d'engrais minéraux comme compléments, des rotations variées et des travaux superficiels du sol en vue de préserver sa fertilité. Ces méthodes naturelles, culturales et biologiques assurent la stimulation et le renforcement de la résistance naturelle et la préservation des équilibres écologiques.