Déjà depuis la saison écoulée et même au plus fort lorsque l'ESBK occupait les devants de la scène, une frange de supporters avait manifesté son désir de voir l'entraîneur Lotfi Kadri partir. Cette opposition s'est accentuée au lendemain de la défaite de l'équipe face au COT. Une défaite dont l'écho n'a été étouffée qu'après l'accession de l'équipe en Ligue 1. Sans relâche Les mêmes personnes sont revenues à la charge dès l'annonce du maintien de ce jeune entraîneur à la tête de l'équipe en Ligue 1. Les contestataires ont émis le vœu qu'un entraîneur rompu à la ligue de l'élite prenne l'équipe en main, mais Lotfi Kadri a continué à bosser fort, contre vents et marées avec le sérieux qu'on lui connaît. Il a réussi durant l'intersaison avec la complicité du bureau directeur à ramener une pléiade de joueurs expérimentés pour aider sa jeune équipe à se faire une place en Ligue 1. Et les résultats obtenus lors des rencontres amicales plaident en sa faveur. Mais voilà que les deux défaites concédées en officiel à La Marsa et contre le CA ont ravivé les protestations dans le clan anti-Kadri, dont les adeptes ont profité des assises de l'assemblée générale pour faire le procès de l'entraîneur et exiger son départ. Lotfi Kadri a fini par craquer C'était la goutte qui a fait déborder le verre. Et Lotfi Kadri n'a pas pu résister plus longtemps à la campagne de discréditation dont il faisait l'objet, sachant pertinemment que ceux qui demandaient son départ finiront par avoir gain de cause. Donc il a préféré se retirer en silence avec le sentiment qu'il pouvait certainement mieux faire. Par respect Contacté pour connaître s'il y avait d'autres raisons qui l'ont poussé à rendre le tablier, Lotfi Kadri a été très clair : «Je reconnais que la pression est devenue telle que je ne pouvais plus me concentrer sur mon travail. A partir de là, j'ai décidé de partir par respect à tous ceux qui m'ont soutenus et en particulier le président Saïd Boujbel et son vice Sami Mami afin de leur épargner ce harcèlement quotidien contre ma personne». Souhaitons-lui bonne chance ailleurs.