• Vers le déblocage des fonds gelés à l'étranger, estimés à 150 milliards de dollars, après la levée de sanctions contre la Banque centrale libyenne TRIPOLI (Reuters) — Leon Panetta est devenu hier le premier secrétaire américain à la Défense à se rendre en Libye, où il a assuré le nouveau gouvernement du soutien de Washington sans pour autant faire de proposition concrète. «Ce sera une longue et difficile transition», a dit le secrétaire à la Défense lors d'une conférence de presse à Tripoli, après une rencontre avec le Premier ministre par intérim Abdel Rahim al Kib et le ministre de la Défense Oussama Al Djouali. L'une des plus grandes difficultés sera pour le gouvernement libyen de rassembler les milices de différentes régions, armées durant la révolution, au sein d'une même armée régulière. «Je leur fais confiance pour convaincre tous ces groupes et les réunir, afin qu'ils soient partie prenante d'une Libye unie et d'un seul système de défense», a dit Leon Panetta. Les nouvelles autorités devront également mettre la main sur les caches d'armes et mettre sur pied des forces de l'ordre et des institutions crédibles. Abdel Rahim Al Kib a promis des emplois et d'autres «opportunités» aux jeunes membres de ces milices encore présentes à Tripoli. Le Conseil de sécurité des Nations unies a levé avant-hier les sanctions frappant la Banque centrale de Libye, ouvrant la voie au déblocage des fonds libyens gelés à l'étranger, estimés à 150 milliards de dollars (115 milliards d'euros). La Maison-Blanche a également annoncé que les Etats-Unis annulaient la plupart des sanctions économiques qu'ils avaient décidées cette année contre la Libye de Kadhafi. Ces décisions devraient aider le gouvernement libyen à payer ses fonctionnaires et à entamer la reconstruction d'un pays partiellement détruit par huit mois de guerre.