• Marzouki signe les programmes des «dix pas» mis en place par Amnesty International Le président de la République par intérim Moncef Marzouki a reçu hier le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh) Abdessatar Ben Moussa. M. Ben Moussa a déclaré que la rencontre a permis d'évoquer l'évolution de la situation des droits humains en Tunisie et les moyens de préserver les libertés et les droits, d'identifier les atteintes et de placer le pays sur la voie de la démocratie dans le droit fil de l'établissement d'un Etat civil. Il a, également, indiqué avoir réaffirmé au président de la République l'engagement de la Ltdh à apporter tout son soutien au service de l'intérêt du peuple, de la démocratie, de la liberté et de la dignité. D'autre part, M. Moncef Marzouki a rencontré Sihem Ben Sedrine présidente du Centre de Tunis pour la justice transitionnelle qui a déclaré avoir évoqué avec le président de la République le dossier de la justice transitionnelle, actuellement en cours d'examen par le centre. A cet égard, elle a fait état «des encouragements et du soutien du président de la République à ce travail délicat durant cette étape». «Nous ne voulons pas nous livrer à un règlement de comptes mais nous veillerons à demander des comptes pour aboutir ensuite à une réconciliation afin de clore définitivement ce dossier», a-t-elle assuré. D'autre part, le président de la République s'est entretenu avec les présidents d'associations et organisations de défense des droits de l'Homme. La présidente de l'Association «liberté et équité», Imen Triki, a indiqué que l'entretien a porté sur les questions de libertés et de droits de l'Homme dans le pays, ajoutant que le président de la République a promis de les placer parmi les priorités de la prochaine étape. Le président de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques, Samir Dilou, a précisé que l'entretien avec le chef de l'Etat a porté en particulier sur la situation actuelle dans le pays et permis d'examiner le dossier des droits de l'Homme en Tunisie et les moyens de dynamiser les mécanismes de la justice transitionnelle. La présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates, Ahlem Bel Haj, a souligné avoir recommandé au nom de l'association de mentionner les droits de la femme dans la nouvelle Constitution. Elle a ajouté que les questions de la lutte contre la violence à l'égard de la femme, la justice transitionnelle et les agressions contre les militantes et défenseurs des droits de l'Homme durant l'ancien régime ont été évoquées. Le directeur du bureau d'Amnesty international à Tunis, Lotfi Azouz, a exprimé, pour sa part, la satisfaction de l'organisation des succès réalisés par la Tunisie en cette période de transition et sa disposition à consolider les efforts déployés pour rompre avec toutes les formes d'atteinte aux droits de l'Homme et pour édifier la nouvelle Tunisie, relevant l'intérêt que le président de la République accorde au dossier de défense des droits de l'Homme en Tunisie. De son côté, le vice-président d'Amnesty, Jamel Miladi, a indiqué que le président de la République a signé les programmes des «dix pas» mis en place par l'organisation dans le cadre de la défense des droits des l'Homme, le qualifiant d'acquis important pour la Tunisie.